Hanoi (VNA)– L’ONG Freedom House a publié le 16 janvier son rapport annuel «Freedom in theWorld 2018» (La liberté dans le monde 2018).
Ce rapport porte sur lasituation de la démocratie et des libertés dans 195 pays, dont 88 classés«libres», 58 «partiellement libres» et 49 «non libres».

Cette ONG s’est arrogée le droit declasser le Vietnam dans la catégorie «non libre» en matière de libertéd’expression, liberté de presse et liberté sur Internet.
Son énième rapport détonne par sesprises de position et observations partiales, aberrantes et cyniques. Pour preuve,les contenus qu’elle a mentionnés sont contraires aux réalités au Vietnam.
Il suffit de consulter laConstitution de 2013. D’abord la place des «Les droits et les obligationsfondamentaux des citoyens» est passé du chapitre V de la Constitution de 1992au chapitre II de la Constitution de 2013.
Cette nouveauté n’est pas simplementun changement de composition mais un changement de perception. Il valorise lesdroits souverains du peuple et le considère comme sujet suprême des pouvoirs d’État.
L’article 14 de la Constitution de2013 affirme : «En République socialiste du Vietnam, les droits de l’homme,les droits du citoyen en matière politique, civile, économique, culturelle etsociale sont reconnus, respectés, garantis par la Constitution et la loi».
L’article 28 de la Constitution de2013 affirme : « L’État crée les conditions permettant au citoyende prendre part aux affaires publiques et sociales, applique la politiquepréconisant l’ouverture, la transparence dans la réception et la réponse aux aviset aux recommandations du citoyen».
La réalité de la vie politique auVietnam est connue de tous : le peuple exerce ses pouvoirs d’État sousforme de démocratie directe, par ses représentants regroupés au sein de l’Assembléenationale et des Conseils populaires locaux et d’autres organes d’État.
L’élection des membres à l’Assembléenationale et aux Conseils populaires locaux s’effectue par suffrage universel,égal, direct et secret, ce qui a été déjà affirmé dans la Constitution de 1946et garanti dans les faits.
Ce n’est pas tout : les séancesd’interpellation des membres du gouvernement devant l’Assemblée nationale sonttransmises en direct à la télévision. Est-ce une perte de libertés ou de démocratie ?
Sur Freedomhouse.org, le président decette organisation, Michael J. Abramowitz, a déclaré que les principes de basede la démocratie comprennent la garantie d’élections libres et équitables, lesdroits des minorités, la liberté de presse et l’état de droit.

Sur quelle base et sur quellesréalités s’appuie-t-elle donc pour dire totalement le contraire des réalités auVietnam ?
Pour la soi-disant «absence» de libertéde parole, de liberté de presse, de liberté d’information, la liberté sur Internetau Vietnam, la vérité est ailleurs.
Selon le ministère de l’Informationet de la Communication, à la mi-2017, le Vietnam comptait 982 journaux, magazinesimprimés et 150 organes de presse électronique autorisés.
Le Vietnam dispose de 182 chaînes de radiodiffusionet de télédiffusion, sans compter 54 chaînes de télévision étrangères dans lebouquet de télévision payante. Leschiffres montrent que le pays recense 17.297 journalistes accrédités et ilssont autorisés à exercer librement leur profession conformément auxdispositions de la loi.
Force est de constater qu’au Vietnam,les procès sont jugés de manière ouverte et les journalistes ont le droit deles suivre et couvrir. Ces faits montrent-ils l’absence de liberté de presse ?
Les statistiques de la page The NextWeb ne disent pas autre chose. A compter jusqu’en juillet 2017, le Vietnam seclassait au septième rang mondial en nombre d’utilisateurs de Facebook, avec 64millions de personnes, soit 3% des comptes Facebook actifs au monde.
Le pays comptait en juin 2015 quelque45,5 millions d’internautes, soit 48% de sa population, se classant ainsi ausixième rang en Asie en nombre d’utilisateurs d’Internet, toujours selon TheNext Web.
Inutile de dire que les chiffreseux-mêmes ont montré à quel point le rapport a déformé la vérité.
Au Vietnam, nul ne doit être inquiété pour ses opinions.Il n’y a pas de délit d’opinion, seules les personnes qui enfreignent laloi sont arrêtées et jugées conformément à la loi, car toutes lesactivités, dans tout pays souverain, doivent se conformer à la loi.
Il ne faut pas appeler «dissidents» ou «opposants» les personnesqui portent atteintes aux intérêts de l’Etat ou aux droits et intérêtslégitimes des groupements ou des particuliers par abus de ses droits etlibertés.
Supposons que dans un État desÉtats-Unis, une personne qui pratique une religion, est arrêtée voire condamnéepour violation de la législation américaine. Freedom House considère-t-elleson arrestation comme une répression religieuse.
Comparaison n’est pas raison. Mais enfaisant état des supposés «dissidents» et «opposants» arrêtésau Vietnam, Freedom House a fait une observation siremplie d’invention débridée qu’elle dépasse l’entendement.
Le premier principe de libertéconsisterait à ne pas violer la liberté d’autrui. Chaque pays a ses propresnormes de valeur sélectionnées et construites par son peuple, tant que cela n’estpas contraire aux règles et pratiques internationales communes.
Freedom House a certes le droit defaire ses propres évaluations, à condition que ces évaluations soient fondéessur des bases réelles, scientifiques, et qu’elles ne soient pas contraires aux normeset pratiques internationales.
Imposer ses normes et ses vues partialeset aberrantes sur les autres revient à violer leurs libertés et à faire uneentorse aux critères des libertés, et est complètement nul et non avenu. – VNA