Hanoi (VNA) - Selon le Comité central du Parti, l’une des six solutions pour le développement des sciences et technologies d’ici 2030 est de promouvoir la coopération et l’intégration internationales, notamment en rapatriant des chercheurs vietnamiens de renom travaillant à l’étranger.
La Dr. Dô Vân Khanh faisait partie des 30 meilleurs jeunes scientifiques aux États-Unis pour ses recherches sur les outils de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Elle a pris la décision de retourner au Vietnam pour travailler en tant qu’enseignante et cheffe d’équipe de recherche en sciences biomédicales à l’université Phenikaa, située dans l’arrondissement de Hà Dông, à Hanoï.
Des intellectuels à l’honneur
Son projet de construction d’un laboratoire s’est rapidement concrétisé avec le nom de "Laboratoire d’application des sciences biomédicales et de la biologie moléculaire en médecine". Ce laboratoire offre un lieu où les scientifiques peuvent mener des recherches qui pourront être appliquées au diagnostic précoce des maladies chez les Vietnamiens. Dans un avenir proche, l’université Phenikaa prévoit de développer des coopérations internationales et d’échanger des étudiants chercheurs avec des instituts et des universités de pointe dans le monde.
D’après la Docteure, les organes compétents concernés vietnamiens doivent accroître la diffusion d’informations sur les priorités et les défis nationaux en matière de sciences et technologies, les grands programmes et projets à long terme ayant des effets d’entraînement sur la science, sur le développement socio-économique, ainsi que sur les politiques prioritaires en faveur des jeunes intellectuels d’outre-mer.
Le Dr. Dang Viêt Dung, président de l’Association de la construction du Vietnam, a suggéré qu’il fallait avant tout continuer à faire un bon travail de propagande sur le rôle des intellectuels vietnamiens dans le développement du pays, créer un réseau pour les connecter, élaborer une stratégie appropriée pour attirer les talents, identifier les localités et les établissements de formation et de recherche ayant besoin d’experts.
Selon Vo Công Trí, président de l’Union des organisations scientifiques et technologiques de la ville de Dà Nang (Centre), il est essentiel de renforcer les contacts, les échanges et les connexions pour créer de la confiance et consolider la cohésion entre la diaspora vietnamienne et la Patrie. Il a également souligné l’importance d’élaborer des plans et de promouvoir les investissements vietnamiens d’outre-mer dans des projets clés et des domaines prioritaires, ainsi que de se connecter avec un certain nombre de régions et de pays où de nombreux expatriés vivent, afin d’aider les entreprises à accéder à des échanges commerciaux, à coopérer, et à introduire des produits nationaux à l’étranger.
Connexion et coopération
D’après des experts de l’Union vietnamienne des associations scientifiques et technologiques (VUSTA), la promotion effective des ressources intellectuelles vietnamiennes à l’étranger n’est pas suffisamment élevée car la plupart des politiques préférentielles ne sont pas suffisamment attrayantes pour les experts.
"Il est nécessaire d’attacher plus d’importance à rechercher, découvrir et honorer de manière proactive les Vietnamiens d’outre-mer qui ont accompli de nombreuses réalisations dans leur pays d’accueil, les encourageant ainsi à se connecter activement et à coopérer avec les organisations du pays, contribuant indirectement au développement de leur pays natal, et en connectant les communautés scientifiques des deux pays", a souligné Phan Xuân Dung, président de la VUSTA.
Certains professionnels estiment qu’il est indispensable d’élargir les invitations d’experts et d’intellectuels expatriés à participer à des conseils ou à des groupes consultatifs nationaux, à partager leurs expériences en matière d’organisation et de planification dans les pays développés, pour aider les organes compétents à formuler des politiques socio-économiques adaptées au Vietnam.
Le gouvernement s’engage à poursuivre le renouvellement des politiques d’investissement, des salaires et des mécanismes financiers pour les activités scientifiques et technologiques, en prenant notamment exemple sur les pratiques des pays technologiquement avancés. Il compte accorder davantage d’autonomie et d’autodétermination aux organisations publiques et aux scientifiques pour attirer les ressources et encourager la coopération dans ce domaine.
Des investissements supplémentaires dans le développement d’infrastructures de recherche de pointe sont envisagés, ainsi que la création d’un environnement de vie et de travail favorable pour les scientifiques et leurs familles.
Selon Tu Thành Huê, chef de la Commission des relations extérieures et chargée des Vietnamiens d’outre-mer du Front de la Patrie du Vietnam, il est primordial d’éliminer résolument les freins administratifs pour les Vietnamiens d’outre-mer. Il propose également de rendre plus claires les procédures d’immigration et d’enregistrement des citoyens, notamment pour les rapatriés. Il suggère la création d’un cadre juridique plus ouvert pour leurs projets d’investissement, ainsi que l’élaboration rapide d’une réglementation complète permettant aux rapatriés d’acheter et de posséder des maisons dans le pays, de conserver la nationalité vietnamienne et d’adhérer à des associations nationales.
Ce responsable propose également d’autoriser les intellectuels étrangers à prendre la présidence de projets de recherche scientifique clés, sous la supervision de l’État et des organes compétents. Il suggère d’assigner des tâches scientifiques et technologiques spécifiques, associées à des responsabilités et des intérêts directs, à des personnes capables de mettre en œuvre des projets dans ce domaine.