Né dans la commune de Ninh Sim, district de NinhHoà, province de Khanh Hoà (Centre), Cao Van Giap est d’un caractèreindépendant. Après ses études universitaires à Dà Lat (province de LâmDông, dans les hauts plateaux du Centre), il a participé à des activitésde volontariat.
Il a été bénévole au sein del’ethnie Rac Lây dans la commune Son Tân, district de Cam Lâm, provincede Khanh Hoà. Là, il a vécu comme les habitants locaux. «Je faisais cequ’ils faisaient et mangeais ce qu’ils mangeaient. Cela m’a permis decomprendre leurs manières de voir les choses, et donc de me fairecomprendre et entendre».
En avril 2008, avec ungroupe de volontaires, il est allé sur l’île de Sinh Tôn qui fait partiede l’archipel vietnamien de Truong Sa. Dès son arrivée, Cao Van Giap aécrit : «c’est bien une île de notre pays. Quelque chose de marquant, dechaleureux, c’est que lorsque nous avons accosté, les soldats en postesur l’île, bien qu’ils ne nous connaissaient pas, nous ont étreintet nous ont aidés à porter nos bagages... Nous sentons leur humanité, cequi renforce nos sentiments envers les îles et la mer».
Ce groupe de jeunes volontaires comprenait 12 personnes, répartiesentre trois îles. Cao Van Giap et trois autres ont été désignés pourl’île de Sinh Tôn. De même âge, ils ont logé dans la salle de conférencedu Comité populaire communal. Hormis les activités administratives, ilsont aussi participé à des entraînements avec les milices populaires.
Le vent et le soleil sont les deux grands traitsde Truong Sa. Sinh Tôn est une île exiguë sans végétation ni eau douce.Les familles qui vivent là sont originaires de Binh Ba, Cam Lâm-CamRanh. Les difficultés ne se comptent pas tant elles sont nombreuses.L’entraide est systématique.
Une fois, un soldata eu une crise d’appendicite et a dû être opéré. Tous les combattantset habitants sont allés lui rendre visite. Une autre fois, la petite ThuHiên avait une fièvre, les soldats ont veillé sur elle jusqu’au matin.Ou encore la petite Hô Y Nhu qui est née sur le continent et a suivi sesparents sur l’île à un an : tout le monde s’occupe d’elle...
Les insulaires forment une grande famille. Ils partagentl’alimentation mais aussi les difficultés, joies et peines. Chaque foisqu’un soldat prend du poisson, il en offre à quelqu’un. «Ici, l’argentn’a pas de valeur. Les sentiments sont bien plus importants. C’est lavie dont j’ai besoin», souligne Giap. «Vous avez vu comment on fume ici ?On coupe une cigarette en dix morceaux pour bourrer une pipe. Ainsi,beaucoup de personnes peuvent fumer».
Surl’île de Sinh Tôn, quatre cadres du Comité populaire communal sontaussi professeurs, et Giap se charge de la 4e classe. «Nous avons dixélèves en primaire. Leurs résultats vont d’assez bien à bien. Quandj’entends les élèves m’appeler +professeur+, je suis fier et celam’encourage à redoubler d’efforts dans mon travail», insiste Cao VanGiap. Il se souvient toujours de son premier cours avec... un seulélève, et lors de la pause, leurs dessins d’animaux sur le sable.
Les enfants de l’île peuvent citer les noms de toutes les îles deTruong Sa et Hoàng Sa. Parfois, ils montrent du doigt un point sur lacarte et demandent au professeur : «Nous sommes ici, n’est-ce pas?».
Souvent, le professeur Giap reçoit un appeltéléphonique de son ancienne élève Lê Thi Thuc Quyên qui poursuit sesétudes à Cam Ranh. «Avant de déménager à Sinh Tôn, ses résultatsscolaires étaient faibles mais sur l’île, grâce au professeur Giap, ellea progressé. Aujourd’hui, elle continue à Cam Ranh et téléphone souventà son ancien professeur», confie son père, Lê Van Xin. – AVI

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