Ho Chi Minh-Ville (VNA) - Trois écoles maternelles destinées aux enfants d’ouvriers de zones industrielles (ZI) ont été mises en service à Hô Chi Minh-Ville à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018. D’ici 2020, une vingtaine d’autres sont prévues dans la mégapole du Sud.
Les deux écoles maternelles Hoa Dào et Hoàng Yên, dans l’arrondissement de Thu Duc, figurent parmi les trois nouveaux établissements mis en service depuis l’année scolaire 2017-2018. L’école Hoa Dào comprend 14 salles de classe et polyvalentes réparties sur 2.700 m². L’école Hoàng Yên, elle, comporte 20 salles avec une superficie deux fois supérieure à la première. Il a fallu plus de 100 milliards de dôngs pour les construire, financées par le budget étatique. Elles sont ouvertes six jours par semaine jusqu’à 18h30.
À savoir que l’arrondissement de Thu Duc totalise 26.000 enfants âgés de 6 mois à 5 ans, dont 15% sont issus de familles ouvrières. Au-delà de l’implantation de trois nouvelles écoles maternelles dans le 7e arrondissement et celui de Thu Duc, Hô Chi Minh-Ville en a fait construire quatorze et tentera de porter leur nombre total à 40.
Dans le but de favoriser la vie des ouvriers de ses zones industrielles et franches, la mégapole du Sud a par ailleurs adopté le programme de prise en charge d’enfants pour des cours de soutien scolaire pour la période 2016-2020. La ville paiera la moitié ou la totalité des frais en la matière.
«Actuellement, les écoles maternelles ne répondent pas aux besoins, surtout à ceux des ouvriers vivant dans ces zones», a informé Nguyên Thi Thu Hông, vice-présidente de la Confédération générale du travail (CGT) et présidente du conseil de gestion du Fonds de patronage des enfants du Syndicat du Vietnam.
Besoin de crèches et d’écoles maternelles
«La ville compte presqu’un million d’ouvriers dont 280.000 dans les ZI et zones franches (ZF), aussi la demande en crèches et écoles maternelles est-elle très élevée», a ajouté Nguyên Thi Thu Hông. Après leur congé de maternité de six mois, les mères doivent retourner au travail. Beaucoup de couples doivent demander à leurs parents ou à une nourrice non professionnelle de s’occuper de leurs enfants.
Mais d’autres n’ayant personne doivent envoyer leurs enfants dans des crèches ou des écoles maternelles. Certains établissements s’occupent même des bébés âgés de six mois, notamment celui de la zone franche (ZF) Tân Thuân. «C’est la première fois que nous accueillons des nourrissons de six mois. Nous en avons huit actuellement», a déclaré Trân Thi Tu Trinh, directrice de l’école. Avant d’ajouter que le personnel bénéficie d’une revalorisation de 10% du salaire comparé aux enseignantes s’occupant d’enfants plus âgés.
La CGT du Vietnam tente de réserver des fonds pour la construction d’écoles maternelles destinées aux enfants d’ouvriers des ZI et ZF. Le Fonds de patronage des enfants du Syndicat national, quant à lui, fait appel à des organismes, des entreprises et des mécènes pour offrir du matériel à ces établissements. Selon les prévisions, cette année, il dépensera 500 millions de dôngs pour équiper des cours de récréation et acheter des fournitures pour des écoles maternelles de localités en difficulté ou comptant beaucoup de zones industrielles.
«Nous espérons que le Comité populaire municipal et des entreprises continueront à bâtir de nouveaux établissements. Cela contribuera à renforcer la motivation des ouvriers et, donc, la productivité», a exprimé Mme Thu Hông. -CVN/VNA