Le 3e tour de négociations de l'accord de libre-échange (ALE) UE-Vietnam débutera le 22 avril prochain à Hanoi, les deux parties espérant régler les points difficiles afin de clore au plus tôt ces négociations pour signer cet accord, a déclaré à l'AVI, vendredi à Hanoi, le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht.

Durant les deux premiers tours, les parties ont négocié les dispositions relatives aux achats publics, aux entreprises publiques et à l'ouverture des deux marchés. Elles ont également évolué de manière significative dans leurs échanges d'informations et sur leurs positions en matière de commerce de biens et de services. Le résultat le plus important de ces deux premiers tours, a-t-il souligné, est d'avoir permis aux parties de connaître les points les plus difficiles de la négociation.

Lors de rencontres jeudi à Hanoi avec le Premier ministre, M. Nguyên Tân Dung, et le ministre de l'Industrie et du Commerce, M. Vu Huy Hoang, il a affirmé que l'union devrait désormais mener rapidement ses négociations avec le Vietnam en vue de les achever courant 2014.

Les deux parties ont abordé concrètement les résultats des deux premiers tours pour arrêter une liste des points demeurant à régler pour la fin de cette année, a précisé le commissaire européen au commerce.

Lors du 3e tour de négociations du 22 avril prochain, d'autres points seront abordés, notamment les conditions de commerce des biens et des services, ainsi que les achats publics qui, avec les entreprises publiques, sont les deux secteurs les plus difficiles, a souligné M. Karel De Gucht.

Le Vietnam poursuit des réformes économiques depuis 27 années, cependant, plusieurs entreprises publiques doivent encore être restructurées afin que le pays devienne un marché réellement ouvert.

Selon M. Karel De Gucht, l'accord de partenariat économique intégral régional (RCEP) est une alliance très rigoureuse dans la région de l'ASEAN. L'UE, qui espère que les membres de l'ASEAN pourront établir dès que possible une communauté économique, est prête à soutenir et à accélérer le processus de sa création.

Actuellement, la plupart des pays membres de l'ASEAN, à l'exception du Myanmar, sont parties aux négociations de l'Accord de Partenariat Trans-Pacifique (TPP), lesquelles comprennent également un certain nombre de partenaires non membres de l'association régionale.

Le TPP et l'ASEAN et le TPP et l'UE sont deux approches différentes, de sorte que cette dernière n'a pas de raison de s'opposer aux négociations du TPP car leurs relations ont un objectif commun, celui de libéraliser le commerce.

Selon M. Karel De Gucht, le TPP pourrait apporter d'importants compléments à toutes ces zones de libres échanges comme à l'UE. D'ailleurs, cette dernière et les Etats-Unis engageront également la négociation d'un accord de libre-échange. -AVI