Hanoï (VNA) - Les pays membres de l’ASEAN ont entamé des négociations pour mettre à niveau l’Accord sur le commerce des marchandises (ATIGA), en vigueur depuis 2010.
Créée le 8 août 1967 en Thaïlande, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se compose de dix pays membres : Indonésie, Philippines, Vietnam, Laos, Cambodge, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Myanmar et Brunei. À sa création, elle affichait des ambitions économiques modestes. Et au fil des années, la coopération économique est rayonnante. L’Association est en bonne position pour jouer un rôle de plus en plus important dans le monde.
Les pays membres cherchent à améliorer les accords commerciaux pour contribuer à accélérer la reprise économique de la région. Ils mettent l’accent sur la mise à niveau de l’ATIGA. Il s’agit du premier accord intégral de l’ASEAN, qui régule tout le commerce des marchandises au sein de l’association. Il permettra d’en simplifier les formalités et le processus, ce qui facilitera le commerce des marchandises. Avec 600 millions de consommateurs et un PIB de 1.300 milliards d’USD, ce regroupement d’États constitue la région la plus dynamique du monde.
Intégration économique
Selon le Secrétariat de l’ASEAN, le lancement des négociations pour mettre à niveau ce texte arrive à point nommé dans le contexte de reprise économique post-pandémie de la région. Le secrétaire général de l’association, Dato Lim Jock Hoi, a souligné que sa mise à jour “approfondira l’intégration économique de l’association, renforcera sa compétitivité, ainsi que son attractivité“.
Pour sa part, le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, Trân Quôc Khanh, a proposé le 16 mars que les pays membres conviennent d’une approche pragmatique dans les négociations pour mettre à niveau l’ATIGA et ainsi générer une réelle valeur ajoutée pour les entreprises. Il a affirmé que le Vietnam continuerait à travailler en étroite collaboration avec les autres pays membres pour réaliser les objectifs communs de la Communauté économique de l’ASEAN.
L’ATIGA est considéré comme un jalon dans le processus d’intégration des services. En principe, il établit des cadres pour mettre en œuvre les engagements de libéralisation, réduire les barrières discriminatoires entre les fournisseurs de services et établir une base juridique solide et un mécanisme plus transparent pour le commerce de services dans la région. L’ATIGA comprend trois annexes sectorielles, à savoir l’annexe sur les services et financiers, celles sur les services de télécommunication et les services auxiliaires de transport aérien.
La libéralisation tarifaire au sein de l’ASEAN constitue le plus grand succès de l’accord. L’imposition est ramenée à 0% pour presque toutes les catégories de marchandise. Aujour d’hui, un taux de 0% est appliqué sur 98% des produits. Ce qui est le plus important, c’est que ce texte a instauré des principes juridiques permettant aux entreprises d’améliorer les règles commerciaux concernant les déclarations douanières, l’obtention du certificat d’origine…
Ces mesures aident à renforcer les échanges commerciaux entre les pays aséanniens. Pourtant, une décennie après la mise en œuvre de l’ATIGA en 2010, les pays membres ont bien constaté les changements structuraux du commerce mondial et régional. La chaîne d’approvisionnement mondiale se déplace, surtout en Asie, sous les effets des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, ainsi que les conflits survenus en Europe, les évolutions compliquées de la pandémie… La mise à niveau de ce texte est plus que nécessaire pour faire face aux défis existants.
Un marché potentiel à exploiter
Grâce à leur proximité géographique, les pays aséan-niens sont des marchés potentiels pour les exportations vietnamiennes. Ce sont des pays très peuplés et qui bénéficient d’une croissance économique rapide. C’est pourquoi le ministère du Plan et de l’Investissement incite les entreprises à profiter de manière optimale des avantages existant pour conquérir ces marchés.
Le Vietnam considère toujours l’ASEAN comme un partenaire commercial important. En effet, les relations commerciales entre les deux parties ont connu des progrès remarquables ces dernières années. À ce jour, ce regroupement d’États est le 4e plus grand marché d’importation du Vietnam, derrière les États-Unis, la Chine et l’Union européenne. En 2020, très impactés par la pandémie de COVID-19, les échanges commerciaux entre les deux parties ont chuté de 6,8% par rapport à 2019 pour atteindre 53,6 milliards d’USD. Cependant, en 2021, ceux-ci se sont rétablis.
La proximité géographique des pays de l’ASEAN a permis aux entreprises vietnamiennes de réduire les coûts de transport et de stockage et de choisir diffé-rentes méthodes d’acheminement par voie routière, voie maritime et voie aérienne. Actuellement, la majorité des marchandises vietnamiennes exportées vers les marchés du bloc aséanien bénéficient d’une exemption de droits de douane selon l’ATIGA et de nombreuses conditions préférentielles offertes par les accords de commerce bilatéral signés avec le Laos et le Cambodge. Dans les temps à venir, les pays membres renforceront leurs mesures de relance économique post-pandémie, ce qui offrira de nouvelles opportunités pour les entreprises vietnamiennes.
Au 1er semestre de l’année, le commerce bilatéral entre le Vietnam et l’ASEAN était de près de 42 milliards d’USD, dont 17,53 milliards d’exportations. Ainsi, dans ses échanges commerciaux avec l’ASEAN, le Vietnam a importé plus qu’il n’a exporté. Autrement dit, la balance commerciale a été déficitaire, lors de ces six premiers mois, de près de 7 milliards d’USD. Au sein de l’ASEAN, la Thaïlande est le premier partenaire commercial du Vietnam avec 10,64 milliards d’USD, devant la Malaisie (7,83 milliards), l’Indonésie (6,9), et le Cambodge (6,3). Le Vietnam a principalement exporté téléphones et accessoires, fruits et légumes, engrais, équipements électriques, produits sidérurgiques et articles de textile-habillement… Le pays a importé minéraux, engrais, bois et produits dérivés, carburants, automobiles et composants…-CVN/VNA
Créée le 8 août 1967 en Thaïlande, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se compose de dix pays membres : Indonésie, Philippines, Vietnam, Laos, Cambodge, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Myanmar et Brunei. À sa création, elle affichait des ambitions économiques modestes. Et au fil des années, la coopération économique est rayonnante. L’Association est en bonne position pour jouer un rôle de plus en plus important dans le monde.
Les pays membres cherchent à améliorer les accords commerciaux pour contribuer à accélérer la reprise économique de la région. Ils mettent l’accent sur la mise à niveau de l’ATIGA. Il s’agit du premier accord intégral de l’ASEAN, qui régule tout le commerce des marchandises au sein de l’association. Il permettra d’en simplifier les formalités et le processus, ce qui facilitera le commerce des marchandises. Avec 600 millions de consommateurs et un PIB de 1.300 milliards d’USD, ce regroupement d’États constitue la région la plus dynamique du monde.
Intégration économique
Selon le Secrétariat de l’ASEAN, le lancement des négociations pour mettre à niveau ce texte arrive à point nommé dans le contexte de reprise économique post-pandémie de la région. Le secrétaire général de l’association, Dato Lim Jock Hoi, a souligné que sa mise à jour “approfondira l’intégration économique de l’association, renforcera sa compétitivité, ainsi que son attractivité“.
Pour sa part, le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, Trân Quôc Khanh, a proposé le 16 mars que les pays membres conviennent d’une approche pragmatique dans les négociations pour mettre à niveau l’ATIGA et ainsi générer une réelle valeur ajoutée pour les entreprises. Il a affirmé que le Vietnam continuerait à travailler en étroite collaboration avec les autres pays membres pour réaliser les objectifs communs de la Communauté économique de l’ASEAN.
L’ATIGA est considéré comme un jalon dans le processus d’intégration des services. En principe, il établit des cadres pour mettre en œuvre les engagements de libéralisation, réduire les barrières discriminatoires entre les fournisseurs de services et établir une base juridique solide et un mécanisme plus transparent pour le commerce de services dans la région. L’ATIGA comprend trois annexes sectorielles, à savoir l’annexe sur les services et financiers, celles sur les services de télécommunication et les services auxiliaires de transport aérien.
La libéralisation tarifaire au sein de l’ASEAN constitue le plus grand succès de l’accord. L’imposition est ramenée à 0% pour presque toutes les catégories de marchandise. Aujour d’hui, un taux de 0% est appliqué sur 98% des produits. Ce qui est le plus important, c’est que ce texte a instauré des principes juridiques permettant aux entreprises d’améliorer les règles commerciaux concernant les déclarations douanières, l’obtention du certificat d’origine…
Ces mesures aident à renforcer les échanges commerciaux entre les pays aséanniens. Pourtant, une décennie après la mise en œuvre de l’ATIGA en 2010, les pays membres ont bien constaté les changements structuraux du commerce mondial et régional. La chaîne d’approvisionnement mondiale se déplace, surtout en Asie, sous les effets des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, ainsi que les conflits survenus en Europe, les évolutions compliquées de la pandémie… La mise à niveau de ce texte est plus que nécessaire pour faire face aux défis existants.
Un marché potentiel à exploiter
Grâce à leur proximité géographique, les pays aséan-niens sont des marchés potentiels pour les exportations vietnamiennes. Ce sont des pays très peuplés et qui bénéficient d’une croissance économique rapide. C’est pourquoi le ministère du Plan et de l’Investissement incite les entreprises à profiter de manière optimale des avantages existant pour conquérir ces marchés.
Le Vietnam considère toujours l’ASEAN comme un partenaire commercial important. En effet, les relations commerciales entre les deux parties ont connu des progrès remarquables ces dernières années. À ce jour, ce regroupement d’États est le 4e plus grand marché d’importation du Vietnam, derrière les États-Unis, la Chine et l’Union européenne. En 2020, très impactés par la pandémie de COVID-19, les échanges commerciaux entre les deux parties ont chuté de 6,8% par rapport à 2019 pour atteindre 53,6 milliards d’USD. Cependant, en 2021, ceux-ci se sont rétablis.
La proximité géographique des pays de l’ASEAN a permis aux entreprises vietnamiennes de réduire les coûts de transport et de stockage et de choisir diffé-rentes méthodes d’acheminement par voie routière, voie maritime et voie aérienne. Actuellement, la majorité des marchandises vietnamiennes exportées vers les marchés du bloc aséanien bénéficient d’une exemption de droits de douane selon l’ATIGA et de nombreuses conditions préférentielles offertes par les accords de commerce bilatéral signés avec le Laos et le Cambodge. Dans les temps à venir, les pays membres renforceront leurs mesures de relance économique post-pandémie, ce qui offrira de nouvelles opportunités pour les entreprises vietnamiennes.
Au 1er semestre de l’année, le commerce bilatéral entre le Vietnam et l’ASEAN était de près de 42 milliards d’USD, dont 17,53 milliards d’exportations. Ainsi, dans ses échanges commerciaux avec l’ASEAN, le Vietnam a importé plus qu’il n’a exporté. Autrement dit, la balance commerciale a été déficitaire, lors de ces six premiers mois, de près de 7 milliards d’USD. Au sein de l’ASEAN, la Thaïlande est le premier partenaire commercial du Vietnam avec 10,64 milliards d’USD, devant la Malaisie (7,83 milliards), l’Indonésie (6,9), et le Cambodge (6,3). Le Vietnam a principalement exporté téléphones et accessoires, fruits et légumes, engrais, équipements électriques, produits sidérurgiques et articles de textile-habillement… Le pays a importé minéraux, engrais, bois et produits dérivés, carburants, automobiles et composants…-CVN/VNA