Un colloque de sensibilisation des femmes à la limitation des besoins de consommation de cornes de rhinocéros a eu lieu le 13 mars dans la ville portuaire de Hai Phong (Nord).

L’événement était organisé par la Section municipale de l’Union des femmes du Vietnam de Hai Phong, l’organisme de gestion de l’application de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), et l’organisation non gouvernementale (ONG) américaine Human Society International, active dans la protection de la nature.

L’objectif de ce colloque était de présenter les modalités d’approches permettant aux femmes de prendre conscience de l’inefficacité de l’emploi de corne de rhinocéros à des fins médicinales.

Chaque année, les profits provenant du trafic illégal de cornes de rhinocéros et de défenses d’éléphant s’élèvent à 15 milliards de dollars, voire 20 milliards. Les plus grands marchés pour ces produits sont les pays d’Asie. Ces derniers temps, le Vietnam est devenu l'un des pays de consommation record de cornes de rhinocéros. Le Département des Douanes de la ville portuaire de Hai Phong saisit chaque année environ 20 tonnes de cornes de rhinocéros venant d'Afrique et transitant par le Vietnam en direction d'autre pays d'Asie.

Les femmes, qui décident quotidiennement des aliments pour leur famille, ont un rôle très important dans l'abandon des habitudes de consommation de la corne de rhinocéros à des fins médicinales.

Afin de changer les comportements, selon Mme Teresa Telecky de la société Human Society International, les femmes peuvent diffuser des informations sur les preuves scientifiques de l’inefficacité de la corne de rhinocéros à des fins médicinales, l'illégalité de la commercialisation de la corne de rhinocéros, le gaspillage d’argent, la menace pour la nature et l'environnement de la chasse des rhinocéros pour leur corne.

Le Vietnam est partie depuis 1994 à la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), aux côtés de 177 autres pays.-VNA