Hanoï (VNA) – Outreles marchés traditionnels, des entreprises vietnamiennes s’orientent vers leMyanmar. En 2017, le commerce bilatéral a atteint 828 millions de dollars, unehausse de 50,9% sur un an.
De nombreux potentielspour le développement
Le Vietnam et leMyanmar ont établi leurs relations diplomatiques il y a plus de 40 ans et leurcoopération se développe continuellement. Le Myanmar dispose de nombreux potentielspour le développement, avec une ressource naturelle abondante et une superficietrès large se classant deuxième au sein de l’ASEAN.
Ces dernièresannées, le commerce bilatéral s’est développé de manière impressionnante, enregistrantune croissance annuelle de 27,3% pour la période 2010-2016 et un record de50,9% en 2017. Le commerce bilatéral a passé de 152 millions de dollars en 2010à 828 millions de dollars en 2017.
Notamment, depuis2012, les exportations du Vietnam vers le Myanmar commencent à augmenter contreles exportations déficitaires auparavant. En 2017, les exportations excédentairesdu Vietnam ont atteint 375 millions de dollars. Le Myanmar est devenu le 43e débouché du Vietnam au lieu du 55e en 2010.
Cependant, lecommerce bilatéral représente une partie très modeste du total des exportationsdu Vietnam, seulement 0,2%. Le Vietnam exporte vers le Myanmar des produits d’acier,des téléphones et des pièces détachés, des moyens de transport, des machines, deséquipements, en échange des fruits et légumes, des métaux, du maïs.
Selon Vu Cuong,du département du marché d’Asie-Pacifique du ministère de l’Industrie et du Commerce,les produits vietnamiens sont très appréciés par les consommateurs birmansgrâce à leur qualité et leur prix raisonnable par rapport à ceux de Chine et deThaïlande. En outre, les programmes de promotion du commerce sont renforcés. LeVietnam est devenu l’un des premiers pays à effectuer des programmes depromotion du commerce au Myanmar.
Cependant, VuCuong a reconnu des difficultés qui se posent pour les entreprisesvietnamiennes comme la concurrence de plus en plus acharnée, très longue temps etde grandes dépenses consacrées au transport. Des entreprises vietnamiennesmanquent d’informations sur le marché birman et d’un plan stratégique pour y investir,outre la capacité financière limitée. De plus, les formalités douanières et laquarantaine du Myanmar sont très complexes, notamment pour les alimentstransformés.
Il faut avoir despolitiques plus favorables
Actuellement,Viettel est le premier investisseur vietnamien au Myanmar avec un fonds engagéde près de 1,4 milliard de dollars pour développer le réseau du mobile.Cependant, selon Nguyen Thanh Nam, directeur de Viettel au Myanmar, l’une desdifficultés rencontrées au pays est la question juridique. Par exemple, pourdemander l’autorisation de l’installation d’une station de transformateur BTS, il faut avoir sept papiers nécessaires (auVietnam, seuls deux ou trois papiers). Outre l’acceptation du gouvernement etde ministères et secteurs, l’entreprise doit travailler avec l’autorité des états,districts pour achever d’autres formalités.
Alors, il estindispensable pour les entreprises vietnamiennes d’étudier minutieusement la loi et lesrèglements d’investissement de ce pays, améliorer la qualité des produits etleur valeur ajoutée et édifier leur label. Il faut bien saisir les politiques douanières,fiscales et étudier la culture de consommation pour choisir les partenairesappropriés.
Le Servicecommercial du Vietnam an Myanmar recommande aux entreprises vietnamiennes d’identifierclairement leurs produits en langue birmane ou anglaise pour faciliter lesconsommateurs. -VNA