Lutter contre les manoeuvres de "dépolitisation" de l’armée et renforcer l’édification de celle-ci pour la rendre plus forte politiquement sont deux aspects du processus d’édification d’une armée populaire "révolutionnaire, régulière, bien entraînée et modernisée progressivement". Le point avec le colonel Vu Khanh, de l’Institut de Stratégie de la défense du ministère de la Défense.

Ces dernières années, le Parti, du peuple et de l’armée vietnamiens tout entiers se sont évertués à surmonter les difficultés et les épreuves pour atteindre les objectifs socioéconomiques fixés, maintenir fermement l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriales.

Entre-temps, les forces hostiles et réactionnaires ont cherché par tous moyens à accélérer l’"évolution pacifique" en vue de saper l’oeuvre révolutionnaire du Parti et du peuple vietnamiens.

L’armée populaire, comme tout le monde le sait, constitue le noyau du Parti et de l’Etat vietnamiens, et la force de la dictature du prolétariat qui défend les acquis révolutionnaires. Par conséquent, affaiblir l’armée donnerait plus de chances de succès aux forces hostiles et réactionnaires pour faire virer le Vietnam dans l’orbite du capitalisme.

Ces dernières ont donc choisi comme cible d’attaque le sabotage politique et idéologique, à commencer par la demande de dépolitisation de l’armée. Leur objectif est d’accélérer une "auto-évolution", une "auto-mutation" au sein de l’armée afin qu’elle s’écarte des objectifs et idéaux révolutionnaires et de la direction du Parti, en vue de sa dégradation sur le plan politique pour neutraliser son rôle de noyau de la défense de la Patrie du Vietnam socialiste.

Primo, il faut affirmer qu’aucune armée de n’importe quel pays du monde n’est "apolitique", car elle est par essence le bras armé du pouvoir. Il y a plus de 200 ans, le théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz a déclaré que "la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens", et l’armée est née pour répondre aux besoins de la guerre. Cette position théorique a été largement reconnue en polémologie tant du côté capitalisme que du côté prolétariat.

Donc, reconnaître que "la guerre est la continuité de la politique" revient naturellement à admettre que jamais et nulle part l’armée ne "se soit tenue à l’écart de la politique" ou n’ait été "apolitique", car toute guerre a un but politique, reflète la position politique des parties au combat, et les armées de celles-ci sont organisées et éduquées par la force politique au pouvoir pour atteindre cet objectif politique de la guerre.

Secundo, l’armée revêt toujours la nature de classe. L’armée fait partie de l’Etat, est le bras armé de l’Etat pour défendre les conquêtes de la force politique au pouvoir. L’histoire de la fondation et du développement des armées dans le monde montre que l’armée est un phénomène social à caractère historique et un produit de la lutte des classes, comporte la nature de classe, qu’il n’y a pas d’armée sans classes.

La réalité dans le monde montre que l’armée de n’importe quel pays est une force politique importante que tout Etat et toute classe au pouvoir doivent employer pour défendre leurs intérêts politiques et économiques.

Tertio, l’histoire de la révolution vietnamienne montre que l’Armée populaire du Vietnam est née des mouvements de lutte politique des masses, fondée et forgée par le Parti communiste du Vietnam et le Président Hô Chi Minh, pour reconquérir et préserver le pouvoir révolutionnaire, de sorte qu’elle-même soit une force politique digne de confiance du Parti et de l’Etat.

L’armée populaire du Vietnam est une armée issue du peuple et pour le peuple. Elle est prête à combattre et à se sacrifier pour "l’indépendance et la liberté de la Patrie, pour le socialisme et pour le bonheur du peuple". Durant ses 70 années d’édification, de lutte et de développement, elle a toujours été une force politique absolument fidèle au Parti, à la Patrie et au peuple. Cela s’est exprimé notamment par l’objectif constant de la lutte de l’armée et de la lutte politique du Parti communiste du Vietnam, à savoir l’indépendance nationale liée au socialisme.

S’opposer aux manoeuvres de "dépolitisation" de l’armée et renforcer l’édification d’une armée forte politiquement sont deux aspects du processus d’édification d’une armée populaire "révolutionnaire, régulière, bien exercée et modernisée progressivement" ; cela exige de révéler l’absurdité et la fausseté du point de vue sur la "dépolitisation" de l’armée tout en mettant en oeuvre de manière synergique des mesures, notamment politique, idéologique, organisationnelle et politiques, afin que tous les cadres, membres du Parti et l’ensemble de la population comprennent clairement toutes les manoeuvres et complots de la stratégie d’"évolution pacifique" comme le côté subversif des forces hostiles.

Les forces hostiles cherchent par tous moyens d’accélérer l’"auto-évolution" et l’"auto-mutation" au sein du pays, à travers, notamment, l’exigence d’une "dépolitisation de l’armée". De son vivant, V.I. Lénine avait averti que "personne ne peut nous anéantir, sauf par nos propres erreurs. Si, par erreur, nous causons la discorde, tout s’effondrera". Malgré la perfidie des forces hostiles, elles ne pourront atteindre leur objectif de rendre notre armée "apolitique" ou qu’elle "se tienne à l’écart de la politique". -VNA