Avec ses riches ressources naturelles, ses paysages originaux et ses nombreux sites historiques et culturels, Ninh Binh possède tous les éléments nécessaires à un bel essor touristique.

Dans l’histoire du Vietnam, la province de Ninh Binh (à 100 km au Sud de Hanoi) est particulière, car elle a abrité l’ancienne capitale durant la dynastie des Dinh (968-980), des Lê antérieurs (980-1009) puis des Ly (1010-1225). C’est pourquoi elle abrite un grand nombre de sites culturels et historiques de grande valeur. La province est attrayante depuis longtemps sur le plan du tourisme, sans que celui-ci ne soit devenu un secteur clé de son économie.

Reconnaissant son importance, les autorités provinciales se sont attelées avec succès à son développement à partir de la période 2006-2011. Des infrastructures spécifiques ont été construites, et plusieurs sites créés ou aménagés tels les zones touristiques de Tràng An, Bai Dinh, Tam Côc-Bich Dông , la zone touristique, historique et culturelle de l’ancienne capitale de Hoa Lu, le lac Dông Chuong, ou encore le marais Vân Long, lesquels sont devenus depuis des destinations prisées. 3,6 millions de touristes en 2011 La province a élaboré des politiques d’encouragement au développement de son parc hôtelier entraînant une forte augmentation de ces établissements, et permettant par ailleurs la création de nombreux emplois.

En 2011, Ninh Binh comptait ainsi 4.835 établissements de tourisme dont 201 hôtels (2,5 fois plus qu’en 2005), 9 agences de voyage (9 fois plus), outre 4.625 restaurants. Ninh Binh a accueilli en 2011 3,6 millions de personnes, dont 2,9 millions de Vietnamiens, soit 3,6 fois plus qu’en 2005, générant un chiffre d’affaires de 700 milliards de dôngs.

Durant 2012, un million de visiteurs ont foulé la province, majoritairement originaires d’Amérique du Nord, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de France. Grâce à l’augmentation de son parc hôtelier, le nombre de salariés du secteur du tourisme est passé de 4.707 en 2005 à 9.555 personnes en 2011. Celui-ci a notablement contribué à diminuer le taux de chômage et à améliorer les conditions de vie de la population locale, le développement du tourisme ayant aussi entraîné celui de l’artisanat...

Avant 1992, le tourisme local privilégiait la culture, l’histoire et le bouddhisme. Aujourd’hui, c’est le développement durable en priorité, avec l’écotourisme et le tourisme religieux de grande envergure, en relation avec l’aménagement global de la province. Par ailleurs, les autorités locales ont constaté que ces dernières années, une bonne part de ses visiteurs sont des gens de revenus moyens qui ne peuvent se permettre que de petits séjours.

La nouvelle problématique pour cette province est de parvenir à attirer d’autres catégories de touristes. Elle élabore en conséquence de nouvelles stratégies dont les objectifs sont de mieux cibler les investissements, de séduire de nouveaux investisseurs, d’améliorer ses ressources humaines, de créer des produits originaux et de communiquer pour diffuser son image.

C’est dans une même logique qu’elle achève le dossier du complexe d’écotourisme de Tràng An en vue de sa reconnaissance en tant que patrimoine naturel mondial par l’UNESCO. Celui-ci est particulier puisqu’il s’agira, le cas échéant, du premier patrimoine du Vietnam reconnu sur la base du critère mixte nature et culture. – AVI