L'affaire a débuté en mai dernier. Trois policiers du district de NghiLoc ont reçu des coups de bâton alors qu'ils accompagnaient unedélégation du ministère de la Sécurité publique venue dans cetteparoisse pour se renseigner sur la situation. Les paroissiens ont mêmedétruit la maison de Dau Van Son qu'ils soupçonnaient avoir laisséentrer chez lui ces policiers.
Après enquête, la policede Nghe An a placé en détention provisoire puis ouvert une instruction àl'encontre de Ngo Van Khoi et de Nguyen Van Hai, domiciliés dans lacommune de Nghi Phuong.
Après l'arrestation de Ngo VanKhoi et de Nguyen Van Hai, qui sont par ailleurs passés aux aveux, lesautorités de Nghe An ont eu plusieurs séances de travail avec leresponsable de la paroisse locale. Elles lui ont demandé de coopérer surcette affaire afin que l'instruction ait lieu dans les meilleuresconditions. Elles ont également expliqué la nature de cette affaire.
Le 4 septembre, alors que les autorités de la commune de Nghi Phuongétaient en réunion, une trentaine de paroissiens, pour la plupart desfemmes, les armes blanches aux mains, ont pénétré dans les locaux duComité populaire de la commune pour exiger la libération de Ngo Van Khoiet de Nguyen Van Hai.
A 15h30 le même jour,la paroisse-fille de Trai Gao a donné l'alarme et des centaines de paroissiensse sont rassemblés au siège du Comité populaire de la commune. Certainsextrémistes ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre. Plusieurspoliciers et 14 paroissiens ont été grièvement blessés.
Auparavant, le 3 septembre, un millier de catholiques s'étaient réunisdevant le Comité populaire de Nghi Phuong, brandissant banderoles etslogans pour protester contre ces deux arrestations. Ils ont bloqué lesiège du Comité populaire et brutalisé six employés du Comité populairede Nghi Phuong et de celui du district de Nghi Loc.
L'après-midi, les paroissiens ont contraint les autorités communales àsigner une demande de libération de Ngo Van Khoi et de Nguyen Van Haiadressée au Comité populaire et à la police de Nghe An.
Selon les autorités de Nghe An, ces derniers jours, plusieurs sitesInternet dont celui du diocèse de Vinh ont publié de nombreux articleset photographies qui dénaturent la vérité, ont provoqué une mauvaisecompréhension des faits et incité les gens à violer la loi.
Actuellement, les forces compétentes de Nghe An continuent detravailler afin d'assurer la sécurité et l'ordre public dans le districtde Nghi Loc dont la commune de Nghi Phuong. Elles poursuivent leurenquête sur cette affaire.
Le vice-président du Comitépopulaire provincial Thai Van Hang a demandé à la presse de couvrircette affaire avec objectivité et exactitude, afin que les genscomprennent bien la nature de l'affaire et ne commettent aucun acteillégal portant atteinte au bloc d'union nationale. -VNA