Maison Chance redonne espoir aux moins chanceux au Vietnam

Depuis plus de 30 ans, Maison Chance accueille des orphelins, des enfants abandonnés, des enfants des rues et des personnes handicapées, en leur offrant des soins, une éducation et l’opportunité de construire une vie meilleure.

Maison Chance propose des cours de mode et de design textile pour les personnes défavorisées. Photo: maison-chance.org
Maison Chance propose des cours de mode et de design textile pour les personnes défavorisées. Photo: maison-chance.org

Hanoi (VNA) – Hoàng Nu Ngoc Tim est le nom vietnamien d’Aline Rebeaud, une Suissesse, fondatrice et directrice de l’organisation Maison Chance. Depuis plus de 30 ans, ce refuge accueille des orphelins, des enfants abandonnés, des enfants des rues et des personnes handicapées, en leur offrant des soins, une éducation et l’opportunité de construire une vie meilleure. Retour sur le parcours inspirant d’une femme au grand cœur.

En 1992, à l’âge de 20 ans, Aline Rebeaud, alors étudiante à l’Université des Beaux-Arts de Suisse, entreprend un voyage hors du commun. Depuis l’Europe, elle traverse l’ex-Union soviétique, la Mongolie, puis la Chine, avant d’arriver au Vietnam, à la recherche d’inspiration pour ses créations artistiques. Mais ce sont des rencontres inespérées sur cette terre en forme de S qui changent sa vie. Ce qui n’était au départ qu’un voyage d’exploration se transforme peu à peu en une mission de vie: offrir espoir, amour et opportunités à des enfants démunis ou orphelins et à des personnes handicapées.

«Quand je suis arrivée au Vietnam, je ne savais pas que j’allais rester si longtemps. Quand je suis arrivée à Hô Chi Minh-ville, un soir, j’ai rencontré un petit garçon qui était seul dans la rue, assis par terre à côté d’une pile d’ordure. J’ai écouté mon cœur et j’ai décidé de prendre cet enfant sous mon aile et j’ai découvert qu’il n’y avait pas à ce moment-là de structure idéale pour le prendre en charge. Il faut se rappeler de la situation de l’époque: le Vietnam venait de s’ouvrir à l’étranger et toutes les structures sociales étaient encore très modestes. Donc pour cet enfant, j’ai décidé de rester au Vietnam de m’occuper de lui et par la suite d’ouvrir notre foyer à d’autres personnes en difficulté», nous raconte-t-elle.

Après cette rencontre décisive, Tim loue sa première maison à Hô Chi Minh-ville pour accueillir des enfants des rues, puis par la suite des personnes paralysées abandonnées et des personnes handicapées. Elle apprend le vietnamien, gère seule les démarches administratives et devient à la fois mère, infirmière et enseignante pour tous ces enfants.

aline-rebeaud.jpg
Aline Rebeaud, fondatrice et directrice de l’organisation Maison Chance. Photo: maison-chance.org

«J’ai passé trois premières années très tendues à faire différentes formalités avec beaucoup de bureaux pour finalement réussir à avoir un statut officiel au Vietnam. Après la création du premier foyer au Vietnam, j’ai dû retourner en Europe pour créer la structure associative ‘Maison Chance’ là-bas. Après, je suis revenu en étant une organisation officielle pour pouvoir assurer les demandes des autorités vietnamiennes. En tant que ONG étrangère, nous avons pu légaliser tout le travail qui avait été mis en place», se souvient-elle.

En 1998, Maison Chance a été officiellement reconnue comme une organisation non gouvernementale opérant au Vietnam. Pour faciliter son travail, Aline Rebeaud a obtenu la nationalité vietnamienne, en plus de sa nationalité suisse. Elle a alors choisi le nom vietnamien de Hoàng Nu Ngoc Tim, un nom chargé d’une signification profonde pour elle.

«Tim, qui veut dire ‘cœur’ en vietnamien, est le nom que m’ont donné les médecins de l’hôpital de cardiologie lorsque j’ai pris en charge un enfant souffrant de problèmes cardiaques, à mes débuts. Lorsque je suis sortie de l’hôpital avec cet enfant guéri, on m’a surnommée ‘Tim’. Par la suite, lorsque j’ai obtenu la nationalité vietnamienne, j’ai choisi mon nom de famille ainsi qu’un deuxième prénom indiquant que je suis une femme. J’ai envisagé plusieurs noms différents avant d’opter finalement pour ‘Hoàng Nu Ngoc Tim’, car chacun de ces quatre mots contient une voyelle différente: ‘Hoàng’ avec ‘a’, ‘Nu’ avec ‘u’, ‘Ngoc’ avec’o’ et ‘Tim’ avec ‘i’», explique-t-elle.

seances-dhydrotherapie.jpg
Maison Chance fait partie des rares structures au Vietnam qui mettent en place des séances d’hydrothérapie pour les personnes handicapées. Photo: maison-chance.org

En l’espace de trois décennies, Maison Chance s’est largement professionnalisée. D’une simple maison au toit de paille, elle est aujourd’hui devenue un réseau de quatre centres capables d’accueillir plus de 700 bénéficiaires. Bien qu’elle ait commencé seule, Tim n’est plus seule dans son engagement humanitaire. Aujourd’hui, elle peut compter sur une équipe de plus de 160 employés répartis dans 12 departements, tous animés par la même mission: offrir espoir et avenir aux personnes malchanceuses. L’association compte actuellement trois structures à Hô Chi Minh-Ville: le Foyer, qui assure l’hébergement, le Centre Envol, dédié à la formation professionnelle, et le Village Chance, qui regroupe une école primaire ainsi que des appartements adaptés aux personnes handicapées. Son action s’est ensuite étendue avec l’ouverture d’un centre social dans la province de Dak Nông, sur les Hauts Plateaux du Centre.

«Nous avons mis en place des programmes de formation professionnelle. S’il fallait dire ce qui est l’évolution la plus marquante, c’est peut-être qu’on a réussi à aider des personnes défavorisées, illettrées sans formation, à avoir aujourd’hui une vie autonome. Maison Chance n’aide pas juste les gens à avoir un toit et de quoi mangeer: elle les aide à avoir une canne à pêche et à pêcher leurs poissons pour pouvoir par la suite se prendre en charge», dit-elle.

Au fil des années, Tim a enrichi les programmes de formation en introduisant des cours d’informatique, de mode et de design textile, permettant ainsi aux pensionnaires de générer un revenu modeste, certes, mais suffisant pour leur redonner confiance en l’avenir. Épaulée par son équipe, elle a aussi mis en place un véritable centre de formation professionnelle, proposant des ateliers de couture, de peinture, de réparation d’ordinateurs, de travail du bois et d’artisanat. Durant ces 30 années, Aline Rebeaud a vécu au sein du foyer d’accueil Maison Chance, entourée d’enfants orphelins, et peut être fière du chemin accompli.

«Je me suis pas mariée, je n’ai pas eu d’enfant biologique. Mais en contrepartie j’ai beaucoup d'enfants adoptifs. Je leur donne beaucoup d’amour mais je reçois également beaucoup d'affection de leur part et c’est mon bonheur», partage-t-elle.

Aujourd’hui, Maison Chance continue de grandir, affirmant son rôle de refuge pour les enfants défavorisés, les personnes en situation de handicap et celles qui sont sans soutien. Forte de son succès au Vietnam, l’organisation a étendu son action au-delà des frontières en créant des antennes en Suisse, en France, en Belgique et au Québec. Ces relais internationaux jouent un rôle clé dans la collecte de fonds, permettant d’amplifier l’impact et le rayonnement de Maison Chance. Avec une détermination sans faille, Aline Rebeaud s’attelle à reproduire ce modèle solidaire dans d’autres régions du Vietnam, offrant ainsi à toujours plus de bénéficiaires l’opportunité de construire un avenir meilleur. – VOV/VNA

source

Voir plus

La structure a été calculée pour résister au vent et renforcée par des câbles afin d'assurer une solidité et une sécurité optimales. Photo : VNA

Un sapin de Noël de 35 mètres en chapeaux coniques illumine Dong Nai

Ces derniers jours, des milliers d'habitants et de touristes de la province de Dong Nai et des localités avoisinantes ont afflué vers la paroisse de Ha Phat (ville de Biên Hoa) pour admirer un sapin de Noël monumental. Haut de 35 mètres, cet ouvrage unique est entièrement assemblé à partir de 3 000 chapeaux coniques. Au-delà de son envergure impressionnante et de son originalité, cet ouvrage met à l'honneur les valeurs culturelles traditionnelles, devenant une attraction majeure à l'approche des fêtes de fin d'année.

Des travailleurs apprennent le sud-coréen avant de partir travailler à l'étranger. Photo : VNA

Migration : l’OIM encourage le Vietnam à devenir un pays champion du GCM

Au cours des cinq dernières années, le Vietnam a fait preuve d’un engagement constant et résolu en faveur du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM), en répondant de manière proactive aux défis migratoires émergents, a déclaré Kendra Rinas, cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Vietnam.

Photo d'illustration.

Hô Chi Minh-Ville vise près de 200 000 logements sociaux d'ici 2028

Le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, en étroite coordination avec le ministère de la Construction, a organisé le 18 décembre une conférence visant à sensibiliser les acteurs du secteur à la mise en œuvre de la résolution 201/2025 de l'Assemblée nationale.

Les forces d'autodéfense de l'usine de tricot Dông Xuân s'entraînent à la technique de combat. Cette unité a contribué, avec l'armée et la population de la capitale, à abattre 5 avions américains. Photo d'archives de la VNA

Hanoï - Diên Biên Phu aérien : Victoire de la bravoure et de l'intelligence vietnamiennes

Durant douze jours et douze nuits, du 18 au 30 décembre 1972, l’armée de l’air américaine lança une campagne d’une ampleur sans précédent dans l’histoire des guerres en Indochine, déployant des bombardiers stratégiques B-52 contre Hanoï, Hai Phong et plusieurs grandes villes du Vietnam, dans le but déclaré de « ramener le Nord à l’âge de pierre ».
Faisant preuve de courage, de résilience, de créativité et d’une étroite coordination, l’armée et la population du Nord abattirent 81 avions ennemis, dont 34 bombardiers B-52. Cette victoire retentissante dans le ciel de Hanoï mit un terme à l’escalade militaire américaine, déjoua la stratégie de « négociation en position de force » et contraignit les États-Unis à signer les Accords de Paris, ouvrant la voie à la fin de la guerre et au rétablissement de la paix au Vietnam et en Indochine.

Délégués au séminaire sur la promotion de l'égalité des sexes dans le secteur public. Photo: VNA

Le premier indice pilote d’égalité des sexes se dévoile dans le secteur public à Hanoi

Organisé par l’Académie nationale de politique Hô Chi Minh-Ville (HCMA), en collaboration avec l’ambassade d’Australie au Vietnam par l’intermédiaire du Centre Vietnam-Australie (VAC), cet événement visait à présenter et à discuter les conclusions d’une étude portant sur l’élaboration d’un outil d’évaluation spécialisé pour mesurer l’égalité des sexes dans le secteur public, couvrant à la fois les administrations centrales et les collectivités territoriales.

63 citoyens vietnamiens sont rapatriés par les autorités cambodgiennes. Photo : VNA

Rapatriement de 63 ressortissants vietnamiens remis par les autorités cambodgiennes à Dong Nai

Le commandement des gardes-frontières de la province de Dong Nai, en coordination avec le poste-frontière international de Hoa Lu et les autorités compétentes, a accueilli, le 17 décembre, 63 citoyens vietnamiens remis par le Cambodge, dont 42 personnes ayant réussi à s’échapper d’un centre d’escroquerie en ligne situé dans la province cambodgienne d’Oddar Meanchey.

Délégués à l'événement. Photo: VietnamPlus

Le Vietnam renforce la justice adaptée aux mineurs avec ses partenaires internationaux

Le Bureau international chargé de la lutte contre les stupéfiants et de l'application des lois (INL) du Département d’État américain, l’Organisation internationale pour les migrations (IOM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont organisé un atelier d’évaluation marquant l’achèvement du cadre de coopération pour la période 2021 - 2025, avec des résultats importants dans le renforcement du système de justice pour les mineurs au Vietnam.

Photo d'illustration

Le Vietnam déploie un plan de renforcement des langues étrangères

Le vice-Premier ministre Le Thanh Long a signé, le 16 décembre 2025, la Décision n° 2732/QD-TTg approuvant le projet « Renforcement de l’enseignement et de l’apprentissage des langues étrangères pour la période 2025–2035, avec une vision à l’horizon 2045 ».