Hanoi (VNA) – "L’urbanisation du Vietnam est aujourd’huià un tournant", a déclaré un représentant de la Banque mondiale (BM) à laconférence nationale sur les zones urbaines, tenue le 30 novembre.
Selon la directrice nationale de la Banque mondiale au Vietnam, CarolynTurk, ces 20 dernières années, le Vietnam a réalisé des progrès économiquesremarquables, avec un taux de croissance annuel moyen du PIB dépassant 6%.
Cette croissance est principalement tirée par les gains de productivité etl’effet de regroupement induit par l’urbanisation rapide. Le Vietnam a besoin d’unrenforcement institutionnel et d’un renforcement des capacités pour faciliterune approche transformatrice du développement urbain durable et résilient.
Pour améliorer la compétitivité et l’efficacité des villes, il estimportant d’augmenter les investissements dans les infrastructures urbaines, enparticulier dans la gestion des risques d’inondation et des réseaux detransport public à grande capacité.
Parallèlement à l’amélioration de la compétitivité, il est nécessaire de faireface au changement climatique, car les inondations urbaines sont un défisérieux et croissant. Selon la Banque mondiale, le Vietnam est l’un des cinqpays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde et plus de 35%de ses zones résidentielles sont actuellement situées sur la côte. Il estparticulièrement important de veiller à ce que le développement tienne comptedes enjeux climatiques, ce qui nécessitera une approche structurée pour assurerqu’il soit à la fois compétitif et durable.
Pour ralentir les effets du changement climatique, la réalisation desengagements de zéro émission nette pris à la COP26 nécessitera à la fois unleadership centralisé dirigé par le gouvernement et des efforts régionauxcoordonnés.
Un représentant du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnementa déclaré que selon le scénario de changement climatique et d’élévationdu niveau de la mer récemment mis à jour par le ministère, la températuremoyenne dans la plupart des régions du pays augmente. Les phénomènesmétéorologiques extrêmes, en particulier les tempêtes fortes à très fortes, onttendance à être plus fréquentes.
Le littoral long de 3.260 km du pays est face à de nombreux risques et impacts liés au changement climatique et à l’élévation du niveau de la mer. Si le niveau de la mer monte de 100 cm, le delta du Mékong pourrait voir 47,29 % de sa superficie disparaître.
Par conséquent, le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement,Vo Tuan Nhan, a souligné que la planification et le développement urbains duVietnam avaient besoin de changements fondamentaux pour à la fois assurer lesobjectifs de développement socio-économique et s’adapter aux effets négatifs dephénomènes climatiques de plus en plus extrêmes, tout en s’acquittant de saresponsabilité de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et enremplissant ses obligations en tant que Partie à la Convention-cadre desNations Unies sur les changements climatiques et à l’Accord de Paris. – CPV/VNA