Hanoi (VNA) – Le Fonds desNations unies pour la population (UNFPA) a lancé jeudi 5 mai à Hanoi unprojet pour aider le Vietnam à appliquer de nouvelles technologies pourconstruire un système de données démographiques.
Le nouveau projet de coopération entre l’Office généraldes statistiques du Vietnam (OGS) et l’UNFPA est conforme à la feuille de routepour la mise en œuvre de la stratégie de développement statistique du Vietnampour la période 2021-2030 avec une vision à l’horizon 2045, a déclaré sadirectrice générale Nguyên Thi Huong.
Avec un budget total de 1,9 million de dollars, ce projetsera mis en œuvre de 2022 à 2026 pour aider le Vietnam à appliquer de nouvellestechnologies et plateformes de communication dans la collecte, l’analyse, ladiffusion de données, veillant à ce que les politiques et stratégies soient fondéessur des données probantes pour atteindre les Objectifs de développement durabled'ici 2030.
Lors de cet événement, l’UNFPA a publié l’État de lapopulation mondiale 2022. Ce rapport édifiant, intitulé Comprendre l’imperceptible :agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles, alerte surles graves conséquences de cette crise des droits fondamentaux pour lessociétés, pour les femmes et les filles, et pour la santé mondiale.
Selon ce rapport, près de la moitié des grossesses dansle monde sont des grossesses non intentionnelles, soit au total121 millions chaque année. Pour les femmes et les filles concernées, lechoix de porter la vie, susceptible de bouleverser durablement leur existence,n’en est pas véritablement un.
Plus de 60% des grossessesaccidentelles se soldent par un avortement, et l’on estime que 45% desinterruptions volontaires de grossesse sont non médicalisées et à l’origine de5 à 13% des décès maternels : cette situation compromet doncsérieusement notre capacité à atteindre les objectifs de développement durableà l’échelle mondiale.
Selon les estimations mondiales, 257millions de femmes souhaitant éviter une grossesse n’ont pas recours à desméthodes contraceptives modernes et sûres, et dans les pays pour lesquels ondispose de données, près d’un quart des femmes ne sont pas en mesure de refuserun rapport sexuel.
Le rapport appelle les décideurs et lesresponsables de systèmes de santé à faire de la prévention des grossesses nonintentionnelles une priorité en améliorant l’accessibilité, l’acceptabilité, laqualité et la diversité des moyens de contraception, tout en étendantsensiblement la prestation des soins et la dispense d’informations de qualitéen matière de santé sexuelle et reproductive.
Il invite les responsables politiques, lesdirigeants communautaires et les particuliers à permettre aux femmes et auxfilles de faire valoir leurs décisions en matière de sexualité, decontraception et de procréation, ainsi qu’à encourager la société à reconnaîtreleur valeur en tant qu’individus.
Ainsi, les femmes et les filles pourrontparticiper activement à la vie de la société et disposeront des outils, desinformations et des capacités nécessaires pour prendre elles-mêmes cettedécision fondamentale : donner ou non la vie. – VNA