Phnom Penh (VNA) - La décision de l'Union européenne (UE) de retirer une partie des préférences tarifaires pour «tout sauf les armes» (TSA) au Cambodge, prise en février dernier, est entrée en vigueur le 12 août malgré les efforts du gouvernement et du secteur privé du pays d'Asie du Sud-Est pour éviter ou retarder l'application de la mesure.
Plus précisément, l'Association cambodgienne des producteurs de vêtements (GMAC) et l'Association des producteurs de chaussures (CFA), ainsi que la Chambre de commerce européenne de Phnom Penh, ont demandé à plusieurs reprises à l'UE de reconsidérer ou de retarder le retrait partiel de l'initiative TSA, dans le contexte où le COVID-19 ravage l'industrie du textile et de la chaussure dans ce pays.
L'UE est le plus grand partenaire commercial du Cambodge et, en février dernier, la Commission européenne a recommandé un retrait partiel de TSA pour le pays d'Asie du Sud-Est à partir de ce mois, arguant que Phnom Penh enfreint gravement et systématiquement les principes des quatre droits fondamentaux de l’homme et des travailleurs.
Selon les estimations, la décision de l'UE affecterait un cinquième (équivalent à 1,08 milliard de dollars) de la valeur des exportations annuelles du Cambodge vers le marché européen.
Le secrétaire d'État du ministère cambodgien du Commerce, Sok Sopheak, a déclaré qu'il n'y aurait pas de changement dans la décision de l'UE, mais ce n'est pas trop inquiétant non plus, même si les exportations de vêtements textiles et de certains autres produits seront en partie affectées.
D'autre part, le Cambodge espère signer ce mois-ci un accord de libre-échange avec la Chine pour compenser en partie la perte causée par cette mesure de l'UE.- VNA
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