Kam Hing Yin, touriste hongkongais, venu pour la première fois auVietnam, a acheté pour sa femme un sac fabriqué à base de souchet surl’île de Cù Lao Chàm, "J’ai été impressionné par ces images de sacsque ces femmes ont confectionnés à base d’écorce d’arbres. J’ai prisquelques photographies que j’ai partagées sur Internet. Cela a marquéles esprits de nombreuses personnes", a confié Kam Hing Yin.
Les sacs plastiques sont massivement utilisés dans la vie quotidienne.Mais depuis dix ans, les habitants de Cù Lao Chàm ont complètementarrêté l’utilisation de ces sacs. En s’y rendant, les touristes sontsensibilisés à la cause à l’aide d’un message informatif d’encouragementsur l’usage d’objets recyclables.
Au marché, à la supérette, ou même à la maison, les corbeilles vertes,omniprésentes, ont remplacé les sacs plastiques. L’idée d’une île sansplastique a été créée il y a peu de temps, par l’ancien secrétaire duComité municipal du Parti communiste pour Hôi An, Nguyên Su.
L’île de Cù Lao Chàm est un site touristique réputé de Hôi An. Grâce àsa position géologique idéale et ses potentialités en matière dutourisme, Cù Lao Chàm attire un bon nombre de touristes à l’année.
Le volume de ses déchets y a cependant augmenté de manière conséquente,polluant ainsi le paysage. Pour régler ce problème, le Comité municipaldu Parti de Hôi An a mobilisé la population en l’encourageant àutiliser des sacs "bio".
Changer les habitudes des consommateurs
Un paiement est imposé: 15.000 dôngs pour l’utilisation d’un sac plastique. "Audébut, c’était assez incommode parce ce que les sacs plastiques sontquand même très pratiques pour contenir les fruits de mer. Puis, peu àpeu, nous avons changé nos habitudes. Nous utilisons dorénavant descorbeilles en souchet ou en plastique pour transporter nos produits", a fait savoir Mme Huong, une marchande au marché de Tân Hiêp.
Afin d’encourager davantage les habitants dans leur lancée écologique,la ville a décidé d’offrir davantage de corbeilles et de sacsrecyclables pour les foyers.
Les vendeurs des marchés ont, quant à eux, également cherchédifférentes matières pour remplacer les sacs en nylon tels que lesfeuilles de bananier, le papier ou encore les feuilles de badamier,notamment.
Selon la cadre chargé de l’environnement de la commune de Tân Hiêp,Trân Thi Kim Thùy, les habitants prennent de plus en plus conscience del’utilisation de sacs respectueux de l’environnement. "Les locauxcomprennent bien les inconvénients des sacs plastiques. L’élimination deces sacs a permis de diminuer les impacts négatifs sur l’environnementet aussi de pousser à la fabrication de sacs à base des matièrespremières disponibles sur l’île. Ils sont non seulement bio mais sont dorénavant vendus comme produits touristiques aux visiteurs", a déclaré Mme Thùy.
À d’ajouter que "ce modèle pourrait être développé à grandeéchelle, dans les parcs nationaux par exemple, là où il existe une richebiodiversité à protéger", a insisté le secrétaire du comité du Parti communiste du Vietnam de la commune de Tân Hiêp, Trân Tân Dung. -CVN/VNA