Hanoi (VNA) - L’année 2016 a ainsi été témoin d’un essor des exportations végétales, aussi bien en termes de quantité que de valeur. La conquête de ce secteur ne s’arrête pas encore, et de nouvelles perspectives de croissance sont prévues pour l’année 2017 en suite des réformes adéquates du côté des autorités locales.
Les dix années précédentes ont enregistré une croissance rapide des exportations des végétaux du Vietnam. Présentement, les fruits et les légumes d’origine vietnamienne sont présents sur plus de 60 pays. Cela a rapporté un chiffre d’affaires de 2,4 milliard de dollars en 2016, affichant une augmentation de 31,2% par rapport à l’année précédente. C’est aussi la première fois que cette filière l’emporte sur celle du riz en termes de valeur d’exportation. Concernant les débouchés, outre la Chine qui domine avec 70% des parts de marché en Asie, les produits végétaux vietnamiens ont conquis des pays plus difficiles d’accès tels que les États-Unis, avec une hausse de 49% des importations vietnamiennes, l’Australie, avec une hausse de 39% ou le Pays Bas, avec une hausse de 38%.
L’année 2016 est aussi marquée par le fait que les exportations des végétaux l’emportent sur d’autres produits essentiels en croissance tels que le café, le caoutchouc ou le thé. Cependant, le produit le plus exporté, le riz, connaît un recul drastique, de 25,8% des exportations et 21,2% de sa valeur. À titre de comparaison, les fruits du dragon, les longanes aux États-Unis et les mangues en Corée du Sud ont tous connu un accroissement notoire. D’ailleurs, certains fruits bénéficieront de la suppression des barrières techniques imposées sur les produits vietnamiens, afin de favoriser les échanges commerciaux.
Ces résultats remarquables sont le fruit d’une étroite coopération entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et celui de l’Industrie et du Commerce dans l’intensification des négociations. Ces accords ont permis d’éliminer les barrières commerciales en se focalisant sur les activités de promotion des produits végétaux vietnamiens à l’étranger. Les débouchés sont plus stables, garantissant l’écoulement des marchandises récoltées par les paysans, les coopératives ou les entreprises. En parallèle, face aux circonstances encore chaotiques de l’hygiène sanitaire, les autorités mettent l’accent sur le contrôle de qualité des produits exportés et la gestion des matériaux agricoles, tout en s’orientant vers une agriculture plus saine.
Nouvelles perspectives de développement
En 2017, les produits agricoles pourront profiter de deux éléments avantageux à l’export. D’une part, les débouchés de consommation seront élargis suite à la signature de 12 accords de libre-échange et à des négociations susceptibles de se poursuivre avec 50 pays. D’autre part, le prix des denrées alimentaires a pour vocation de s’accroître.
Hormis les avantages, la filière agricole devra toutefois faire face aux nouveaux défis lorsque les barrières techniques se seront multipliées et deviendront progressivement rigoureuses. Cette difficulté risquera de perdurer durant encore quelques années à mesure que la production domestique reste de faible taille et moins industrialisée.
Le ministre Nguyên Xuân Cuong souligne : «Notre principale objectif est de renforcer nos compétences managériales sur tous les aspects en vue de bien contrôler et de surveiller la qualité sanitaire des produits agroalimentaires. Ceci contribuera à éviter les évènements inattendus face aux nouvelles réglementations internationales».
Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, durant la période 2017-2020, une forte attention se portera vers les deux produits au fort potentiel du Vietnam : le fruit du dragon et la mangue. Une production de grande envergure, accompagnée de la professionnalisation permettra la production de quantité et de qualité satisfaisante aux normes d’exportations.
Sur le dernier point, Nguyên Van Ky, secrétaire général de l’Association végétale du Vietnam, encourage les entreprises et les acteurs impliqués à la chaîne de production végétale à diversifier leurs produits et à s’implanter davantage dans d’autres processus de transformation, en vue d’ajouter plus de valeur à nos produits. -CVN/VNA