Hanoï, 19 février (VNA) – Les expéditions d’or de Singapour vers les États-Unis ont atteint en janvier leur plus haut niveau depuis près de trois ans.
Il s’agit d’un nouveau signe des turbulences dans le commerce des lingots après l’apparition de disparités de prix sur les principaux marchés, a rapporté Bloomberg le 18 février.
Selon les données de l’agence d’État Enterprise Singapore, les volumes d’or expédiés de Singapour vers les États-Unis ont atteint environ 11 tonnes en janvier, en hausse de 27 % par rapport à décembre, et le montant le plus important depuis mars 2022.
Le marché mondial de l’or a été en pleine ébullition ces dernières semaines, à un moment où les prix étaient déjà proches de records. Les craintes que d’éventuels tarifs douaniers imposés par l’administration du président américain Donald Trump puissent affecter les flux de métaux précieux ont contribué à porter les contrats à terme sur lingots à New York à une prime inhabituellement élevée par rapport aux références internationales à Londres. Cet écart a ensuite tiré les importations vers les États-Unis, selon Bloomberg.
Les contrats à terme s'échangeaient à environ 2.925 dollars l'once sur le COMEX - le plus grand marché à terme et d'options au monde pour les métaux le 18 février, contre environ 2.912 de dollars l'once au comptant à Londres, soit une différence d'environ 13 dollars.
En janvier, la prime était plus large, dépassant les 50 dollars vers la fin du mois.
Nikos Kavalis, directeur général de Metals Focus, a déclaré que l'or y est expédié depuis tous les endroits où il y a des raffineries.
Dans des conditions normales, la plupart des exportations de lingots d'or de Singapour sont destinées à des destinations à travers l'Asie, en fonction des endroits où la demande est bonne, selon Kavalis. Lorsque la consommation régionale n'est pas suffisante, ces lingots sont envoyés à Londres, le principal marché terminal pour l'or.
La dernière fois qu'il y a eu un pic dans les flux d'or de Singapour vers les États-Unis, c'était pendant la pandémie, lorsque les restrictions aux frontières et au commerce ont suscité des inquiétudes quant à la capacité de régler les contrats à terme.- VNA