Des cours d’apprentissage d’arts folkloriques ont été organisés dans le district de Sa Thây, dans la province de Kon Tum, sur les hauts plateaux du Centre, attirant des centaines d’adolescents et des jeunes.

Les élèves, provenant des villages de Chôt, Kleng et Kdu du district de Sa Thây, se sont inscrits dans des classes de chants folkloriques, de gong (instrument cérémonial), et de danse xoang.

La mise en place de ces classes traduisent les efforts du Centre de la culture et de la communication ainsi que ceux de la section de l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh dudit district.

Avant l’ouverture de ces classes, la plupart des jeunes de ces villages n’avaient rien compris de l’art des gongs. Quelques jeunes avaient exprimé la volonté de l’apprendre mais ils n’arrivaient pas à trouver des enseignants”, a confié Pham Quy Hông du Centre de la culture et de la communication du district de Sa Thây.

Il a également souligné la tristesse qu’éprouvaient des personnes âgées de la province devant le manque de persévérance des jeunes générations à apprendre les arts folkloriques. Dans le village de Kleng, pour ne citer qu’un seul exemple, il y a seulement un groupe de gong, dont la plupart des joueurs sont assez âgés. Grâce à ces nouveaux cours, de nouveaux groupes ont vu le jour (composés d’adolescents de 9 à 14 ans, et de jeunes d’une vingtaine d’années).

Les cours d’arts folkloriques ont réussi à mobiliser des enseignants qui sont des musiciens expérimentés. "J’ai enseigné des morceaux comme Lê dâm trâu (Cérémonie de sacrifice du buffle), Mung lua moi (Cérémonie de la nouvelle moisson) ou Dam tang (Funérailles). Ce sont des morceaux utilisés souvent dans les cérémonies importantes de la communauté”, confie l'artiste A Hel.

Les jeunes aussi, ne cachent pas leur joie de bénéficier de ces cours. "J’aime écouter les gongs. Le gong est un instrument sacré et les sons qu’il émet, chaleureux", affirme A Hriu du village Kleng. “J’ai longtemps voulu apprendre à jouer mais il était difficile de trouver des enseignants. Maintenant, je peux apprendre. Je suis très heureux”, ajoute-t-il.

Les cours de danse xoang ont également connu un grand succès. Quelques 80 jeunes filles de trois villages se sont inscrites à ces cours. Cela a suscité une réelle passion chez les jeunes. “A la fin de ces cours, je continuerai d’apprendre les danses xoang afin de les présenter lors des fêtes de mon village”, confie Y Sran du village de Kdu.

Le succès de ces classes dans le district de Sa Thây stimulera peut-être d’autres districts, face au risque de la disparition de ces arts folkloriques qui font partie intégrante du patrimoine culturel vietnamien. – AVI