Les anciens puits de Gio An, un patrimoine à préserver

À l’ère de l’eau courante, les puits, jadis très répandus au Vietnam, n’ont plus vraiment leur utilité, sauf pour les jardiniers. Mais dans la province de Quang Tri, ils ont toujours une place de choix.

À l’ère de l’eau courante, les puits, auparavant très répandus au Vietnam, n’ont plus vraiment leur utilité, sauf pour les jardiniers. Mais dans la province centrale de Quang Tri, ils ont toujours une place de choix.

La commune de Gio An, district de Gio Linh compte 14 puits, répartis dans sept hameaux de An Huong, An Nha, Long Son, Tân Van, Hao Son, An Nhan et An Hung.

- Trân Duc Tinh, habitant de la commune de Gio An, district de Gio Linh, province de Quang Tri

"Les habitants locaux puisent de l’eau douce de ces trois puits qui sont leurs lieux de rencontres et de scènes du quotidien".

Construits entre les IXe et XIe siècles, les puits chams donnent une eau très douce et ne s’assèchent jamais. Ce petit miracle s’explique peut-être par leur structure peu commune. Les parois sont faites d’ardoises et des galets superposés sans aucun liant. Quant à leur forme carrée, elle représente le Ciel, la Terre, l’Homme et l’Ame.

- Lê Duc Tho, du Centre de gestion des vestiges et du musée de la province de Quang Tri

"Au pied des collines de terre basaltique se cachent des nappes phréatiques et les gens avaient réfléchi à leur exploitation, d’où la naissance d’un système d’anciens puits, ou plus exactement, d’un système d’ouvrages en galets superposés d’exploitation de l’eau".

En avril 2012, ce réseau de puits a été classé «vestige national» par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. - VietnamPlus