Il y a encore peu, le Vietnam étaitun tout petit maillon de la chaîne de production du secteur mondial del’électronique. Mais, l’année dernière, le Vietnam a exporté pour 38milliards de dollars d’équipements et de composants électroniques, selonles données du Centre du commerce international (ITC).
Bien sûr, ce chiffre est encore modeste quand on le compare auxexportations de 560 milliards de dollars de la Chine. Toutefois, leVietnam est déjà le 12e exportateur mondial dans ce secteur.
En réalité, de nombreuses compagnies ont préféré le Vietnam à laChine, dont la population est vieillissante, et les coûts salariaux, deplus en plus élevés. Ce pays perd actuellement ses avantages comparatifspour de nombreuses industries.
Il est certainqu’elle restera la «plus grande usine du monde» pour encore longtemps,mais ses avancées d’auparavant, jugées comme «uniques», sont en train defondre comme neige au soleil.
Cette tendance vase renforcer au profit d’autres pays d'Asie du Sud-Est comme le Vietnam,l’Indonésie, la Thaïlande et les Philippines, dont le point commun estune main-d’œuvre peu coûteuse.
C’est pourquoi cesdernières années, de nombreuses entreprises du secteur de l’électroniquese sont implantées sur le marché vietnamien où la croissance desexportations de produits électroniques est la plus soutenue du monde.
Parmi celles-ci, Samsung est le groupe «poids-lourd»en ayant investi plusieurs milliards de dollars dans la création d’unechaîne de fabrication de téléphones intelligents. Intel et LG ontégalement investi plus d’un milliard de dollars, sans parler d’unedizaine d’autres marques qui ont, elles aussi, ont investi des dizainesde millions, voire des centaines de millions de dollars.
«Beaucoup de compagnies de l’électronique ciblent une main-d’œuvre defaible coût et un pays possédant une bonne position géographique», aexpliqué l’expert en économie de la banque ANZ Asie-Pacifique, GlennMaguire.
Et il ajoute qu’«elles recherchent tousles pays ayant un grand marché domestique capable d’absorber une grandequantité de produits, et c’est le cas du Vietnam».
Une main-d’œuvre à faible coût
Ainsi, une main-d’œuvre à faible coût est l’un des premiers facteursde la décision de s’implanter à l’étranger. Les travailleurs du Vietnamont donc les salaires les plus faibles de la région, à peine supérieurs àceux du Laos, du Cambodge et du Myanmar, mais ces pays ont bien peu deconditions favorables en comparaison du Vietnam.
L’explosion de la production dans le secteur de l’électroniquecontribuera à promouvoir l’économie vietnamienne, mais la questiondemeure de savoir si les avantages de cette tendance concernentl’ensemble du pays?
Certaines compagniess’intéressent de près à l’éclosion de talents locaux. Quand Intel aessayé de recruter des Vietnamiens pour son usine d'assemblage et detests de puces électroniques d’une valeur de un milliard de dollars, en2010, ils ont rencontré beaucoup de difficultés. Ainsi, pour avoir lesmeilleurs, cette compagnie a mis en place un programme spécial deformation à l'étranger d’ingénieurs. Soixante-treize Vietnamiens ont étéenvoyés à l'Université de Portland (Oregon) dans le cadre d’unprogramme d’un montant de 7 millions de dollars.
Sile Vietnam peut continuer à développer ses ressources humaines dans lesnouvelles technologies, une nouvelle génération de personnel qualifiélui permettra d’exporter des produits de haute valeur ajoutée, selon lesspécialistes.
Les revenus des ingénieursspécialisés augmenteront et la demande intérieure aussi, et mêmesignificativement. Finalement, le Vietnam attirera des investissementsjusqu’à ce que les compagnies spécialisées envisagent de nouveaux sitesdevenus, entretemps, plus intéressants en termes d’avantagescomparatifs! -VNA