Des opportunités...
Pour l’économiste Pham Chi Lan, la grande question dumoment est de savoir si l’Accord de partenariat transpacifique (TPP) peutsurvivre à la défection des Etats-Unis, annoncée en tout cas par son présidentélu Donald Trump. Cela étant, comme elle a tenu à le rappeler, le TPP n’est pasl’unique accord de libre-échange dans lequel le Vietnam est impliqué: il en aconclu d’autres, et notamment avec l’UE.
“L’Union européenne elle-même doit faire face à denombreux défis, mais le Vietnam entretient de très bonnes relations avec sesprincipaux pays membres, sous forme de partenariat stratégique ou departenariat intégral selon les cas,” a fait savoir Pham Chi Lan.
“Ce qu’il faut, maintenant, c’est bien exploiter tous cespartenariats, de façon à pouvoir profiter de leurs retombées. Mais puisqu’onparle d’accord de libre-échange, il y a aussi celui qui a été signé avec laRépublique de Corée, qui devrait lui-aussi permettre de doper les exportationsvietnamiennes en 2017”, a-t-elle indiqué.
Pour ce qui est de la croissance nationale, on peut s’attendreà ce qu’elle soit stimulée par la réforme économique en cours. Pham Chi Lan aestimé qu’“il faut poursuivre les réformes, si on veut donner un nouvel élan àl’économie nationale. Le Vietnam est en train de prendre conscience qu’il doitcompter sur ses propres moyens pour se développer. C’est en tout cas l’un desenseignements de son processus d’intégration. ”
En 2017, la reprise de l’agriculture devrait stimuler les exportations. Laconsommation des ménages devrait progresser et le marché immobilier, classéparmi les plus attrayants en Asie du Sud-Est, devrait accueillir un grand fluxd’investissements l’an prochain. A tous ces bons indicateurs vient s’ajouter l’envoléede la Bourse dont la croissance devrait s’afficher à 19%, selon DominicScriven, président de Dragon Capital, l’une des principales entreprises degestion de capitaux investissant au Vietnam.
... et une volonté affichée d’améliorer l’environnement d’affaires
Le gouvernement a pris des engagements forts pour mieuxréguler son environnement des affaires, l’idée étant de drainer davantage d’investissementset de favoriser le développement du secteur privé, véritable moteur de lacroissance. Les investissements publics devraient ainsi être restructurés, lebudget étatique mieux réparti et la dette publique mieux gérée. Quant auxmesures prises pour lutter contre la corruption et le gaspillage, ellesdevraient être appliquées plus efficacement.
Toujours dans un registre optimiste, certains économistesont même évoqué un possible retour à l’équilibre entre le marché financier etle marché monétaire, entre la bourse et le marché des obligations, entre lacroissance des crédits et celle des autres services bancaires l’an prochain.
Le Dang Doanh, l’un d’entre eux, a indiqué que “leVietnam a gagné neuf places en termes de compétitivité, selon le dernierrapport de la Banque mondiale. Et si l’on s’en réfère au Forum économiquemondial, les conditions d’investissement deviennent de plus en plus attractivesau Vietnam. La simplification et l’allègement des formalités douanières y sontpour beaucoup, d’ailleurs, de même que la volonté affichée par le Premierministre de rendre l’économie plus compétitive et de mieux accompagner lesentreprises.”
Sachez enfin que le Vietnam table sur une croissance duPIB de 6,7% en 2017. – VOV/VNA