Hanoi (VNA) - Soulignant les limites actuelles du traitement des déchets solides, où environ 10 % des déchets dangereux ne sont ni collectés ni traités, le directeur adjoint de l’Institut de stratégie et de politique sur les ressources naturelles et l’environnement, Mai Thanh Dung, a fait savoir que le ministère préparait un plan d’action national sur l’économie circulaire à soumettre au Premier ministre. Une fois approuvé, ce plan sera mis en œuvre à l’échelle nationale.
S’exprimant lors d’un séminaire intitulé « Gestion des déchets solides vers une économie circulaire au Vietnam : politiques et mise en œuvre », organisé par l’institut le 12 juillet dans la province de Quang Ninh, le responsable a fait référence aux statistiques de l’institut montrant qu’en 2022, les zones urbaines produisaient environ 26.100 tonnes de déchets solides par jour. Les zones rurales produisaient environ 22.400 tonnes par jour.
Les recherches menées par l’institut indiquent également que dans les zones urbaines, près de 5 à 10% des déchets solides domestiques ne sont pas collectés, tandis que dans les zones rurales, ce chiffre est d’environ 30 à 45%. En particulier, environ 10 % des déchets dangereux quotidiens ne sont toujours pas collectés ou traités.
Compte tenu de ce fait, le Vietnam a identifié la gestion efficace des déchets solides comme l’une des principales priorités pour lutter contre la pollution environnementale en vue d’atteindre les objectifs de développement durable. Le gouvernement s’est fixé comme objectif d’augmenter le taux de collecte et de traitement des déchets solides domestiques à 95% dans les zones urbaines, 90% dans les zones rurales et 98% pour les déchets dangereux d’ici 2030.
« Le développement économique circulaire est une initiative largement soutenue par la communauté internationale. Il est considéré comme une approche clé pour harmoniser la croissance économique avec la protection de l’environnement et progresser vers l’économie verte et le développement durable », a indiqué Mai Thanh Dung.
Il a expliqué que l’économie circulaire est un cycle de production fermé, où les déchets sont renvoyés et réutilisés comme matières premières, minimisant ainsi les impacts négatifs sur l’environnement, les écosystèmes et la santé humaine.
Doàn Duy Vinh, chef du département de la protection de l’environnement de Quang Ninh, a noté que la province de Quang Ninh, au nord-est du pays, abrite plusieurs sites remarquables, notamment le complexe de monuments et de paysages de Yên Tu, et le site du patrimoine naturel mondial de la baie de Ha Long. En outre, Quang Ninh sert de plaque tournante logistique clé avec de multiples postes-frontières, un système portuaire bien développé et des opportunités commerciales avantageuses avec d’autres pays.
Forte de ces avantages, Quang Ninh a donné la priorité à la mise en place de mécanismes et de politiques favorables pour promouvoir la socialisation et attirer les investissements des secteurs privé et étranger dans la collecte, la classification, le recyclage, la réutilisation et le traitement des déchets.
Lors du séminaire, des représentants d’organisations nationales et internationales ont partagé des solutions en matière de gestion des déchets solides, notamment la récupération des matériaux recyclables, l’incinération des déchets pour la production d’électricité, la gestion des déchets solides dans la baie de Ha Long et l’application de modèles de carbonisation non énergétique pour la récupération des ressources.
Lê Anh Vu, représentant de la Fondation Hanns Seidel Vietnam, a souligné qu’une gestion efficace des déchets solides est essentielle pour la transition vers une économie circulaire.
« Plutôt que de simplement détruire et traiter les déchets, des méthodes circulaires devraient être appliquées », a-t-il estimé, soulignant que des solutions telles que la réduction, la réutilisation et le recyclage des déchets sont des stratégies efficaces pour minimiser la quantité de déchets dans les décharges. Ces approches permettent non seulement d’économiser des ressources précieuses, mais réduisent également les risques de pollution environnementale.
Dans le cadre du séminaire, les participants ont visité plusieurs modèles, notamment le système de classification des déchets solides et de collecte des déchets flottants dans la baie de Ha Long.
Les initiatives visant à réduire les plastiques à usage unique, le modèle de banque d’ordures où les déchets peuvent être échangés contre de l’argent et la solution de co-traitement des déchets solides dans les fours à clinker de ciment mise en œuvre par la compagnie par actions Quang Ninh Cement and Construction ont également été examinées. – VNA