Hanoi (VNA) – Le Fonds mondial pour la nature (WWF) Asie-Pacifique a appelé lundi 2 mars à mettre fin au commerce et à la consommation d’espèces sauvages dans la région.
L’appel a été lancé dans le contexte de l’émergence et de la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus (COVID–19) et d’épidémies similaires au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et au syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) durant ces dernières années.
L’annonce par la Chine d’une interdiction «complète» du commerce et de la consommation d’animaux sauvages est une bonne nouvelle pour les défenseurs de la nature, selon le Docteur Van Ngoc Thinh, directeur national du WWF Vietnam.
La Chine a annoncé l’interdiction «complète» du commerce et de la consommation d’animaux sauvages, pratique suspectée d’être à l’origine de l’épidémie du nouveau coronavirus apparue en décembre dans le centre du pays et qui menace le monde d’une «pandémie» selon l’OMS.
Ce trafic est estimé à plus de 15 milliards de dollars par an au niveau mondial rappelle le WWF, qui «applaudit» l’annonce chinoise, tout en soulignant lui aussi que «les seules interdictions ne stopperont pas le trafic si la demande persiste».
«Le WWF salue la décision de la Chine comme une étape cruciale vers l’élimination des menaces pour la santé humaine posées par le commerce illégal d’espèces sauvages et pour assurer un avenir aux espèces menacées par le commerce illégal de viande, de médicaments et d’articles de luxe. De telles interdictions, lorsqu’elles sont fortement appliquées, sont essentielles pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et la consommation à risque d’animaux sauvages», a-t-il déclaré.
«La crise du COVID-19 met en évidence le risque pour la santé publique de permettre aux marchés d’espèces sauvages illégaux et non réglementés de prospérer. Nous espérons que la décision de la Chine donnera un bon exemple aux autres pays avec des marchés non réglementés d’animaux sauvages et un commerce illégal d’espèces sauvages» , a-t-il indiqué.
Une interdiction chinoise d’envergure et confirmée pourrait donc changer la donne globale : la Chine pourra montrer la voie à une interdiction mondiale de ces marchés et user de son influence et de ses capacités » pour y aider, notamment en Asie du Sud-Est et en Afrique, où la consommation d’animaux sauvages reste aussi répandue.
Le Vietnam doit prendre des mesures drastiques similaires pour mettre fin au commerce illégal d’espèces sauvages et interdire définitivement la consommation d’espèces sauvages, y compris l’interdiction de la consommation et de l’utilisation de viande d’animaux sauvages et des parties de leur corps pour la fabrication de médicaments, a souligné le Docteur Van Ngoc Thinh. – VNA