Hanoi (VNA) – Cette semaine, la vice-présidente de la République Dang Thi Ngoc Thinh a présenté à l’Assemblée nationale un rapport sur l’adhésion du Vietnam à la Convention 98 de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Cette adhésion concrétise les engagements pris par notre pays dans le cadre de ses accords de libre-échange internationaux.  

Le Vietnam adhere a la Convention 98 de l’OIT hinh anh 1La vice-présidente de la République Dang Thi Ngoc Thinh. Photo: quochoi.vn


Membre de l’OIT depuis 1992, le Vietnam se prépare donc à adhérer à la Convention 98, une convention portant sur les principes de droit d’organisation et de négociation collective. 166 autres États membres de l’OIT adhèrent à cette convention, synonyme de protection pour les travailleurs.    

Promouvoir les normes internationales du travail

Cette fameuse Convention 98 réaffirme le droit à la négociation collective, protège tous les travailleurs contre la discrimination antisyndicale et les abus des employeurs. Outre qu’ils sont bien évidemment conformes aux aspirations des salariés vietnamiens, ces principes permettent d’harmoniser des relations entre le travailleur et l’employeur, et ce alors même que notre pays est en pleine intégration.

«L’adhésion à la Convention 98 de l’OIT ne contredit ni la Constitution, ni le droit. Elle ne va pas à l’encontre des principes de souveraineté, d’intégrité territoriale et de non-ingérence dans les affaires d’autrui. C’est une convention qui promeut l’égalité et qui cadre tout à fait avec la politique d’intégration internationale qui est actuellement celle du Vietnam», fait valoir la vice-présidente de la République Dang Thi Ngoc Thinh.

En ratifiant ce texte, le Vietnam s’engage à permettre des négociations collectives sur les salaires et les conditions de travail, notamment en ce qui concerne la rémunération des heures supplémentaires, la durée de la pause déjeuner, les frais de repas et autres allocations.

«Je suis moi aussi partisan d’adhérer à cette convention de l’OIT», explique Dang Ngoc Nghia, député de la province de Thua Thiên-Huê. «Pour le Vietnam, c’est une manière d’honorer les engagements pris en matière de protection des droits de l’homme, de protection des travailleurs et des syndicats. Mais c’est aussi une manière d’améliorer les conditions de travail et donc d’accroître la productivité.»

Tenir les engagements pris dans le cadre des accords de libre-échange

Participer à cette convention permettra au Vietnam non seulement de protéger les droits et la dignité de ses travailleurs mais aussi de tenir les engagements pris lors des négociations sur l’accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) et de faciliter la signature de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne.

«L’économie vietnamienne est en proie à de nombreux défis. Adhérer à la Convention 98 est indispensable pour le Vietnam qui cherche à s’intégrer plus profondément à la communauté internationale», dit Dô Van Sinh, député de la province de Quang Tri.

Le gouvernement a déjà multiplié les canaux d’information auprès des travailleurs et des syndicats qui sont bien évidemment les tous premiers concernés par cette Convention, dont les grands principes devraient prochainement figurer au code du travail. – VOV/VNA