Selon de nombreux économistes, l’accord de partenariat trans-pacifique (TPP) ouvrira de grandes opportunités à de nombreux secteurs de l’économie vietnamienne, notamment aux produits aquatiques et, plus particulièrement, à leurs exportations au Japon.

Toutefois, l’une des questions majeures aujourd’hui est de savoir comment les entreprises domestiques peuvent se préparer à exploiter ces opportunités.

Partie au TPP, le Japon est l’un des débouchés les plus importants et les plus prometteurs pour ces produits vietnamiens. L’année dernière, l’exportation de ces derniers a dégagé un chiffre d’affaires de 1,15 milliard de dollars représentant 17 % de l’export de ce secteur, selon l’Association de transformation et d’exportation des produits aquatiques du Vietnam (VASEP).

Aujourd’hui, au Japon, le thon vietnamien est l’un des produits aquatiques vietnamiens les plus prisés et consommés, mais il subit une taxe d’import de 6,4 à 7,2 %, alors que leurs équivalents de Thaïlande et des Philippines en sont exonérés. C’est clairement un désavantage pour ce produit.

L’entrée en vigueur du TPP va changer les choses en instituant une égalité de traitement entre toutes parties, le thon vietnamien devant être exonéré.

Néanmoins, si le Japon est un marché prometteur, il n’en demeure pas moins très exigeant, notamment sur le plan de la qualité et de la garantie de la sécurité alimentaire, facteurs qui sont considérés comme les plus importants afin que les produits aquatiques vietnamiens pénètrent et conquièrent ce marché. Et, de fait, plusieurs entreprises vietnamiennes ne répondent pas encore aux normes de qualité et d’hygiène du Japon.

Chaque année, en raison des quotas de pêche, le pays doit importer environ 10.000 tonnes de thon afin de répondre à ses besoins domestiques et à ses exportations. Le TPP, s’il est positif sur le plan fiscal, aura en revanche une incidence sur l’exploitation et la pêche du thon au Vietnam. -VNA/CPV