Avec plus de 1.000 km de rivières etde canaux reliant villages de métiers et vergers et sa positionstratégique exceptionnelle, Hô Chi Minh-Ville possède de nombreux atoutspour développer un tourisme fluvial. Mais pour ce, encore faudrait-ilrégler plusieurs difficultés. Revue d’effectifs. «Letourisme fluvial, c’est un atout supplémentaire pour le développement dutourisme de Hô Chi Minh-Ville. C’est une catégorie de produitstouristiques très attrayante pour les touristes vietnamiens commeétrangers. Pour atteindre notre objectif, une +stratégie dedéveloppement du tourisme fluvial de Hô Chi Minh-Ville pour la période2013-2015 et sa vision pour 2020+ a été élaborée et lancée.L’investissement que représente sa mise en œuvre est estimé à 11.000milliards de dôngs, dont un milliard financé par l’État, et le reste pard’autres sources», explique La Quôc Khanh, directeur adjoint du Servicemunicipal de la culture, des sports et du tourisme. Cettestratégie prévoit que Hô Chi Minh-Ville propose de nombreux circuitsaux destinations variées, certains allant dans des villes et provincesdu delta du Mékong, et même au Cambodge, et d’autres, plus courts, dansles districts de Cu Chi et Cân Gio, ou encore dans les toutes prochesprovinces de Dông Nai ou Binh Duong. Bien sûr, il ne fautpas oublier les fameux tours urbains - les city tour - couvrant de 3 à 5km. Ces derniers permettent aux touristes de se balader en bateau aucœur de la ville et dans la proche banlieue. Ces tours connaissent lesuccès depuis quelques années, c’est le cas du circuit «Quai BachDang-Cu Chi» fréquenté par 15.000 étrangers chaque année. Selonle plan proposé, la ville a un objectif de croissance moyenne de 20%par an en nombre de touristes et 30% en chiffre d’affaires du segment dutourisme fluvial. On prévoit que d’ici à 2020, le tourisme fluvial seral’un des produits clés du tourisme de Hô Chi Minh-Ville.
Dans la mangrove Rung Sac (district Cân Gio).
Toutefois,selon les spécialistes, ce segment ne se développe pas suffisamment etn’exploite pas assez ses potentiels et ses atouts. De fait, denombreuses causes limitent le développement de ce segment, comme lacapacité d’accueil des quais par exemple. Selon Vo XuânNam, chef adjoint du Bureau des voyagistes du Service de la culture, dessports et du tourisme, «la construction de nouveaux quais nécessited’importants investissements, de 100 millions à un milliard selon lataille. En outre, la qualité du bâti n’est pas encore au rendez-vous». TrânThê Dung, directeur général adjoint de l'Agence de voyage Thê Hê Tre,remarque que «la hauteur de sécurité des ponts anciens comme ceux de PhuLong, Rach Ông ou Dân Xây... est beaucoup trop faible, ce qui nous posedes problèmes pour attirer les touristes». Enfin, ilexiste aussi d’autres problèmes comme la pollution des canaux, rappelleVo Xuân Nam. Ainsi, «un quai a été construit dans le 8e arrondissementmais vu l’état de pollution des canaux, il est impossible d’y attirer laclientèle», dit-il. -CVN/VNA