Début juillet 2013, le groupe Texhong de Hongkong (Chine) a inauguré unefilature de trois ateliers dans la province de Quang Ninh (Nord).L’investissement de cette première phase représente plus de 200 millionsde dollars, la seconde devant être d’un même montant. Une fois achevéeen 2014, sa capacité de production annuelle atteindra 110.000 tonnes defil, soit le double de celle d’aujourd’hui.
Unautre groupe hongkongais, TAL, a déposé un dossier au ministèrevietnamien du Plan et de l’Investissement afin d’augmenter de 200millions de dollars son investissement initial dans son usine textileafin d’augmenter la production.
La compagnieKyungBang, à capital 100% sud-coréen, a inauguré une filature dans laprovince de Binh Duong (Sud). Cette usine d’un coût de 40 millions dedollars possède une capacité de production annuelle de 6.600 tonnes.Dans l’avenir, KyungBang portera son investissement à 160 millions dedollars afin d’en faire la plus grande filature d’Asie, a indiqué sondirecteur général Lee Kap Soo. La compagnie vietnamienne Thiên Nam aconvenu d’un joint-venture avec une entreprise chinoise, la sarlSunrise, afin de créer vers la fin de 2013 une filature et uneteinturerie. Par ailleurs, le groupe japonais Itochu a mis en chantieren mai 2012 une filature d’un coût de 120 millions de dollars dans lazone industrielle de Bao Minh (province de Nam Dinh).
Les entreprises domestiques n’ont pas raté le train. Le Groupe dutextile-habillement du Vietnam (Vinatex) a lancé le chantier d’uneensemble de filatures dans les provinces, entre autres, de ThuaThiên–Huê, Nam Dinh, Phu Bài et Dông Phu. Vinatex a également inauguréson usine textile Yên My, outre deux nouvelles filatures Vinatex-HôngLinh et Phu Bài 2.
Exploiter pleinement les avantages du TPP
La vague d’investissement direct étranger dans le secteur del’industrie du textile- habillement s’explique par la prochaineconclusion d’accords commerciaux actuellement en négociation par leVietnam, a expliqué Trân Quang Nghi, directeur général de Vinatex. Ils’agit notamment des accords de libre-échange avec la République deCorée et avec l’Union européenne, ainsi que du TPP (accord departenariat transpacifique).
Les onze paysparticipants à ce dernier sont l’Australie, le Brunei, le Canada, leChili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou,Singapour, les États-Unis et le Vietnam. Le TPP pourrait être signé enjuin 2014 et sera la première zone de libre-échange du monde enreprésentant 40% du Produit intérieur brut mondial (soit 29.000milliards de dollars), et 30% du commerce international, tout enpossédant une population de plus de 792 millions de consommateurs.

Photo : Trân Viêt/VNA/
Cet accord permettra aux biens d’exportation majeurs du Vietnam, dontle textile- habillement, les chaussures et les produits agricoles, debénéficier d’une exonération de taxe douanière au lieu de 17-30%aujourd’hui. Selon une étude du professeur Peter Petri de l’Universitéaméricaine Brandeis, les exportations du Vietnam ne dégageraient que 239milliards de dollars en 2025 s’il n’est pas partie au TPP, contre 307milliards de dollars dans le cas contraire, grâce à une forte croissancede 45,9% de ses exportations de textile et de chaussures.
Les produits aquatiques congelés, eux, ne subiront aucune taxation àleur entrée sur le marché américain, contribuant à leur conférerdavantage de compétitivité par rapport à ses concurrents. Toutefois, lesspécialistes ont recommandé aux entreprises vietnamiennes de satisfaireaux normes sanitaires et de certification d’origine afin de pouvoirpleinement profiter des opportunités que représente le TPP.
D’après Mark Gillins, président de la Chambre de commerce américaineau Vietnam (AmCham), plusieurs investisseurs américains, surtout dans lesecteur du textile-habillement, sont arrivés au Vietnam. Le Vietnam estactuellement un grand fournisseur d’articles textiles vers lesÉtats-Unis, avec 3,94 milliards de dollars ce premier semestre, soit unecroissance de 12% en glissement annuel. – VNA