Hanoi (VNA) – Après une forte baisse au deuxième trimestre, les commandes auprès des entreprises de l’industrie du cuir et de la chaussure ont progressivement augmenté au troisième, selon l’Association vietnamienne du cuir, des chaussures et des sacs (Lefaso).
 
Le secteur de la chaussure et du cuir retrouve des couleurs hinh anh 1Les commandes auprès des entreprises de l’industrie du cuir et de la chaussure ont progressivement augmenté au troisième trimestre. Photo : VNA

Certaines entreprises ont reçu des commandes pour les occuper jusqu’à la fin de l’année et ont recommencé à recruter des employés et artisans. "Le retour des commandes est dû au fait que le Vietnam a bien contrôlé l’épidémie et qu’il a attiré de nombreuses grandes entreprises internationales en la matière depuis de nombreuses années. Cela fait du pays une destination d’investissement sûre pour les investisseurs ainsi qu’un fournisseur fiable", a estimé la vice-présidente de Lefaso, Phan Thi Thanh Xuân.
 
Ces trois premiers trimestres, le chiffre d’affaires du secteur du cuir et de la chaussure a totalisé 12,078 milliards de dollars, soit une baisse de 8,8% en glissement annuel, dont 2,3 milliards de dollars correspondent spécifiquement à l’exportation de sacs à main qui enregistre, elle, une baisse de 16,4% par rapport à l’an dernier.

L’Accord de libre-échange entre l’UE et le Vietnam (EVFTA) qui est entré en vigueur le 1er août constitue le principal moteur de croissance de la filière de la chaussure et des sandales d’ici la fin de cette année. En effet, les chaussures et les sandales figurent dans la liste des articles d’exportation détaxés du Vietnam. Deux mois après l’entrée en vigueur du traité, le secteur connaît donc des changements positifs en termes de volume et de valeur d’exportation.

Élargir les  exportations vers les États-Unis

Selon les prévisions, la demande en chaussures des États-Unis d’ici la fin de l’année devrait tendre vers la baisse. Cependant, avec l’expérience et l’adaptabilité des fournisseurs vietnamiens, les chaussures du pays du dragon ont encore la possibilité d’entrer sur le marché américain.

La réduction de la demande intérieure des consommateurs oblige les importateurs américains à s’adapter, entraînant des difficultés pour les producteurs. Selon Diep Thanh Kiet, vice-président de Lefaso, le marché tendu complique les exportations aux États-Unis pour les entreprises vietnamiennes. 
« Le marché américain est énorme mais nécessite une grande responsabilité sociale et des normes environnementales, de nombreux produits chimiques sont interdits dans la production de chaussures. Les entreprises qui ne satisfont pas à ces exigences ne pourront pas accéder au marché américain », a-t-il ajouté. 

À l’heure actuelle, seule 20% des entreprises vietnamiennes sont capables de prendre en charge la conception de modèles. Faute de capacité financière, les petites et moyennes entreprises vietnamiennes s’efforcent avec peine de satisfaire aux normes commerciales imposées sur le marché américain.

De 2003 à 2020, alors que le chiffre d’affaires des importations de chaussures aux États-Unis en provenance de pays du monde entier a fluctué avec une tendance à la baisse, la présence des chaussures vietnamiennes sur le sol de l’oncle Sam a continué de progresser. Les États-Unis représentaient le premier marché d’exportation, en valeur, des chaussures vietnamiennes avec 6,65 milliards de dollars ( 14,2%) en 2019. Rien qu’au premier trimestre 2020, malgré les difficultés causées par la pandémie, les exportations vietnamiennes de chaussures vers les États-Unis ont encore augmenté de 10%, atteignant un chiffre d’affaires de 1,56 milliard de dollars.

Autre signe positif, en raison de conflits politiques, les tarifs américains sur les exportations chinoises de chaussures ont récemment augmenté. Après l’épidémie, le monde rétablira sa chaîne d’approvisionnement, les exportations de la Chine vers les États-Unis changeront également. Il y a 12 ans, les chaussures chinoises représentaient 90% des parts de marché aux États-Unis, aujourd’hui 77%. 

Les importateurs américains devraient en outre s’approvisionner de plus en plus sur le marché vietnamien. Le gouvernement américain a autorisé un certain nombre d’États à étudier un plan d’ouverture après l’épidémie, ce qui signifie que les marchandises seront à nouveau échangées : un bon signal pour les fournisseurs vietnamiens. – CVN/VNA