Le premier Festival du chant ca trù (chant des courtisanes) s'ouvira jeudi au temple de la Littérature de Hanoi, où cinq clubs présenteront différents types de ''ca trù" comme ''hat cua dinh", "hat a dao", "hat cua dinh", "hat cua quyen", "hat nha tho"...

Ce festival a pour but de valoriser et préserver les airs de "ca trù'' de Hanoi dans le cadre des engagements du Vietnam avec l'UNESCO de protéger cet art inscrit en 2009 sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente.

Le ca trù qui existe depuis le 15e siècle, est une forme complexe de poésie chantée que l’on trouve dans le Nord du Vietnam et qui utilise des paroles écrites selon des formes poétiques vietnamiennes traditionnelles. Ayant pour berceau la culture populaire, il est devenu une "expression savante" de la musique traditionnelle du Vietnam.

Les groupes de Ca trù sont composés de trois personnes : une chanteuse qui utilise des techniques respiratoires et le vibrato pour produire des ornementations sonores uniques, tout en jouant des claves ou en frappant sur une boîte en bois, et deux instrumentistes qui l’accompagnent au luth à trois cordes et au tambour d’éloge. Certaines représentations de ca trù comprennent également de la danse.

Les diverses formes de ca trù remplissent des fonctions sociales différentes. On distingue notamment les chants de dévotion, les chants de divertissement, les chants interprétés dans les palais royaux ou lors de concours de chant. Le ca trù possède cinquante-six formes musicales ou mélodies différentes.

Des artistes populaires transmettent la musique et les poèmes qui composent le ca trù par transmission orale et technique, autrefois au sein de la famille, mais aujourd’hui à toute personne qui souhaite apprendre cet art. -AVI