- Quelle a été l’évolution du marché en 2013 ?
L’année dernière, nous avons pris de nombreuses mesures pour réglerles problèmes dans le secteur de l’immobilier. Les localités et lesmaîtres d’ouvrages de projets de logements ont choisi de se lancer dansle logement social et les appartements de moyenne gamme. Cela a permisde voir la reconversion de nombre de projets de luxe avec une baissecorrélative des prix du marché de l’ordre de 20% à 30%, voire danscertains cas de 50% par rapport à ceux d’il y a trois ans. Une reprisedes transactions a été constatée, notamment dans le segment deslogements de moyenne gamme. En conséquence, le parc d’appartements nonvendus a diminué de 25% en octobre 2013 en comparaison de celui du 1ertrimestre précédent. De manière générale, la reprise du marchéimmobilier est en cours.
- Certains craignent qu’il y ait trop de logements sociaux dans les temps à venir. Qu’en pensez-vous ?
Cette opinion n’a aucun fondement. Actuellement, la demande delogements en zone urbaine demeure importante, et en 2015, dansl’ensemble du pays, plus de 1,7 million de personnes n’auront toujourspas de logement, et plus de 1,7 million d’ouvriers non plus. Pour lessatisfaire, il nous faudra construire au moins 700.000 appartements.
- Une tâche importante cette année est de réellementmettre en œuvre l’enveloppe de crédits de 30.000 milliards de dôngs, lesconstructeurs comme les foyers ayant toujours des difficultés pouraccéder à un financement. Comment voyez-vous les choses ?
En fin d’année dernière, la Banque d’État a examiné 13 dossiers decrédit totalisant plus de 1.100 milliards de dôngs pour des entreprises,et le décaissement de 304 milliards de dôngs pour sept autres. Lesbanques, qui se sont engagées à accorder 632 milliards de dôngs de prêtsà près de 1.800 particuliers, ont déjà débloqué 428 milliards de fondsau profit de 1.750 clients.
L’assistance au créditdans le segment du logement est encore récente. C’est en fait la toutepremière. Pour employer rapidement cette enveloppe, il nous faut lancersur le marché des logements sociaux ou commerciaux de petite ou moyennesuperficies, de moins de 70 m2, à un prix raisonnable de moins de 15millions de dôngs/m2. Dans ces conditions, plusieurs localités sontréticentes à l’idée de lancer des projets de logements sociaux ou àconvertir des logements commerciaux, d’autant que pour ces derniers,cela nécessite des travaux supplémentaires pour diviser les appartementspour réduire leur superficie en vue de satisfaire les besoins dumarché.
Certaines banques commerciales chargées dela mise en œuvre de cette enveloppe sont prêtes, notamment dans l’étudedu dossier et l’évaluation des emprunteurs. Selon les entreprises, lesbanques demandent de nombreuses formalités qui entraînent des retardspour l’octroi et le déblocage des fonds.
- Que faire pour régler ces problèmes ?
Nous travaillons activement avec les organes concernés pour améliorerle cadre juridique. Nous poussons également les démarches des localitésdans le cadre de l’examen des projets, à commencer par ceux de logementssociaux. Enfin, nous renforçons la coopération internationale dans lamobilisation de crédits étrangers à taux préférentiels afin de mieuxfinancer la construction de logements sociaux.
- Quelles perspectives pour le marché immobilier en 2014 ?
Sur la base des signes positifs qu’a montrés le marché immobilier l’andernier, notamment lors des derniers mois, je pense qu’il connaîtra unereprise courant 2014. Il ne devrait plus subir les aléas desprécédentes années. La priorité pour ce secteur sera de commercialiserdes appartements de petite et de moyenne tailles afin de satisfaire lesbesoins de la population. Le coût des appartements se stabilisera et lestransactions dans les segments du logement social et des petits etmoyens appartements se multiplieront. - VNA