Le marché des capitaux, une possible source de financement majeure pour le secteur privé

Le marché boursier vietnamien a le potentiel de devenir une source majeure de financement pour le secteur privé, selon les spécialistes de la Banque mondiale.

Un investisseur au Service des transactions boursières de Hô Chi Minh-Ville (HoSE). Photo: VNA
Un investisseur au Service des transactions boursières de Hô Chi Minh-Ville (HoSE). Photo: VNA

Hanoi (VNA) – Le marché boursier vietnamien a le potentiel de devenir une source majeure de financement pour le secteur privé, selon les experts de la Banque mondiale.

Dans le rapport Taking Stock d’août « Atteindre de nouveaux sommets sur le marché des capitaux », les experts de la Banque mondiale ont indiqué que, soutenu par des conditions macroéconomiques robustes, le marché des capitaux vietnamien s’est fortement développé au cours de la dernière décennie.

Une croissance économique saine, un taux de change stable, une faible inflation et une stabilité politique ont positionné le marché pour qu’il soit à la hauteur des marchés régionaux en termes de taille relative. Le marché boursier a atteint plus de 90% du PIB en 2023, ce qui est comparable à celui de l’Indonésie. La capitalisation boursière est passée de 38% à 58% du PIB, et a même atteint un pic de 93% en 2021.

Cependant, lorsqu’ils sont évalués à l’aune de son succès dans l’intermédiation financière, les indicateurs du marché des capitaux vietnamien révèlent une opportunité unique de croissance supplémentaire.

En ce qui concerne le financement, malgré une capitalisation boursière élevée, le montant des fonds levés via les bourses au cours des cinq dernières années a été relativement faible.

La Banque mondiale a indiqué que, sans le poids important des investisseurs institutionnels sur le marché des titres d’entreprise, les investisseurs individuels ont tendance à dominer, ce qui crée une volatilité due au comportement grégaire. Cela a contribué en partie à l’accumulation de risques sur le marché des obligations d’entreprise et freine le développement de son rôle financier pour le secteur des entreprises.

Les experts de la Banque mondiale ont déclaré que non seulement la taille moyenne des entreprises sur le marché est plus petite que dans les pays de la région, mais que la disponibilité des actions est également affectée négativement par les limites de propriété étrangère appliquées à certains secteurs.

Une base d’investisseurs plus large, notamment une présence accrue d’investisseurs institutionnels, pourrait contribuer à stabiliser les cours des actions, ont-ils suggéré.

Comme la santé du marché boursier est considérée comme un baromètre de l’économie de marché du pays, il est essentiel de maintenir la trajectoire de croissance à long terme avec une volatilité réduite.

Le Vietnam doit attirer des investissements internationaux importants pour stimuler sa croissance à long terme afin d’atteindre son objectif de nation à revenu élevé.

Le Vietnam est actuellement classé comme un marché frontalier par MSCI et FTSE Russell – deux des plus grands fournisseurs d’indices au monde en termes de montants de fonds suivant leurs indices. Une mise à niveau vers le statut de marché émergent serait un moteur pour attirer les investisseurs étrangers, ainsi que des capitaux propres et des liquidités de taille suffisante.

Avec cette élévation, le marché des valeurs mobilières pourrait mobiliser 5 milliards de dollars et les entrées pourraient atteindre 25 milliards de dollarsd’ici 2030 si des réformes fortes sont mises en place et si le climat d’investissement mondial reste sain.

Selon Barry Weisblatt David, responsable de la recherche chez VNDirect Securities JSC, le crédit bancaire augmentera de 14% cette année, ce qui entraînera une hausse de 18 % pour les entreprises cotées.

Se réjouissant de la perspective d’un scénario positif, il a déclaré que le VN-Index clôturerait l’année 2024 avec plus de 1.400 points, ce qui rendrait possible un ratio cours/bénéfice de 14,8x.

Il a suggéré aux investisseurs de prêter attention aux secteurs bancaire et sidérurgique, affirmant qu’il s’agissait des meilleurs secteurs dans lesquels investir pour le reste de l’année. – VNA

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