Tandis queles marchés automobiles d’autres pays aséaniens ont connu une croissancel’an passé, celui du Vietnam a connu un recul d’environ 30%, a-t-ilconstaté dans une interview accordée au journal Dâu Tu (Investissement)paru mercredi.
Cette situation s'explique, selonlui, par plusieurs facteurs imprévus auxquels celui-ci a dû faire face, àcommencer par la hausse de la taxe d’enregistrement et des fraisd’immatriculation en janvier.
Les constructeurs,qui avaient planifié comme d’habitude leur production six mois àl'avance sur la base des résultats positifs du dernier semestre 2011,ont été confrontés à une forte augmentation de leurs stocks et aurecul des ventes.
Ily a deux ans, a-t-il indiqué,les spécialistes prévoyaient des ventes de 450.000 véhicules en 2020, cequi a poussé les fabricants à élaborer des plans ambitieux. Mais lesévolutions survenues depuis un an et demi ont ramené ces prévisions à300.000 unités.
Laurent Charpentier a cité le casde l'usine Ford qui, en 1997, a décidé d'opérer jusqu'en 2020 en rythme2x8 pour une production annuelle de 14.000 véhicules en 2020. Il ne sortchaque année qu’environ 9.000 véhicules.
Pourcette année, notant que le gouvernement a émis la résolution No 02/NQ-CPfixant la taxe d’enregistrement de référence à 10%, laquelle estajustable mais doit rester en-dessous de 50%, il a estimé que le marchépourrait recevoir 100.000 véhicules dont 85.000 produits dans le pays.
Concernant le processus d’ouverture du marchéautomobile aux importations que le Vietnam doit suivre strictementconformément à ses engagements pour l’entrée à l’Organisation mondialedu commerce (OMC), le président de la VAMA a estimé que le pays devraitaccorder une priorité aux constructeurs qui ont investi aux Vietnamdepuis longtemps, afin de ne pas heurter la compétitivité de cetteindustrie. - AVI