Avec son allure fringante et son regard vif, personne ne penseraitqu’il est déjà âgé de 67 ans. En racontant sa carrière professionnelle,il nous a fait des démonstrations de quelques postures des artsmartiaux.
Né dans la province de Binh Dinh, berceau desarts martiaux traditionnels vietnamiens, le maître Ha Trong Ngu acommencé à pratiquer à l’âge de 6 ans avec son oncle, le maître Ha TrongSon surnommé le "Tigre du Centre". Il a absorbé les plus délicatespostures de l’école Tay Son-Binh Dinh. A 25 ans, il a pu créer, dans sonpays natal, un club d’arts martiaux. Le maître Ha Trong Ngu a été éluprésident de l’association des arts martiaux traditionnels de la villede Quy Nhon.
Constatant que le Sud est un terrain fertilepour les arts martiaux, lui et sa famille se sont installés en 1997 àBien Hoa, province de Dong Nai, où il a créé, en dix ans, quatre clubsd’arts martiaux, accueillant des milliers d’adeptes. Dans un souhait depropager les arts martiaux, il a déménagé à Ho Chi Minh-Ville, y a fondétrois clubs et a dirigé lui-même une classe située dans la pagode DongHiep où il a donné un cours gratuit aux bonzes. Car, selon lui"enseigner les arts martiaux est aussi une contribution à la défensenationale".
Il a envoyé des maîtres à l’étranger pour descompétitions internationales et certains d’entre eux y ont ouvert desclubs. Actuellement, Ha Trong Ngu gère 13 trois clubs dans le pays ettrois autres en France, aux Etats-Unis et en Norvège, qui comptent plusde 5.000 adeptes vietnamiens et étrangers.
En septembre2009, il a nommé directeur de l’école Ta-Tay Son Binh Dinh. Cette écolegarde plusieurs quyen secrets, notamment celui dit des "Trois pattes detigre" qui, paraît-il, est daté de près de 200 ans, et a été mis aupoint par un bûcheron après un combat contre un tigre à trois pattes,une technique que le maître Ha Truong Ngu est le seul capable detransférer. En expliquant pourquoi cette technique est transmise à unepiogée de personnes, il a dit : "C’est un quyen très secret qu’on nepeut apprendre qu’aux pratiquant doués et à la bonne moralité.
En outre, comme cette technique de combat est dangereuse, il ne fautpas qu’elle tombe entre les mains de n’importe qui". Pour cette raison,il n’a apprise cette technique qu’à ses deux fils, les maîtres Ho TrongKha Ly et Ho Trong Kha Vy, qui sont tous les meilleurs de cette école.Un autre adepte, le maître Truong Vo Thanh Tam, qui dirige un club d’artmartiaux en Norvège, a aussi été initié à cette techique secrète.
Outre les cours, le maître Ha Trong Ngu passe du temps au jardinage et àla composition de poèmes et de récits. Et certaines de ses poèmes ontmême été publiés aux Editions de l’association des écrivains. Il occupele poste de directeur adjoint du centre de recherche et d’applicationdes arts martiaux de Ho Chi Minh-Ville. Il a aussi été de longues annéesarbitre ou membre du jury de compétitions nationales d’arts martiauxtraditionnels. VNA/VNP

Des repas fraternels, un message d’amour du Vietnam au Laos
Dans l’atmosphère paisible de la pagode Phat Tich, au cœur de la capitale Vientiane, un feu de cuisine bienveillant s’allume discrètement chaque samedi matin. Les marmites de riz et de bouillie, préparées avec tout le cœur par les fidèles bouddhistes vietnamiens, apportent chaleur et réconfort à des centaines de personnes démunies et malades.