Le Laos élabore un texte portant sur l'intensification de la production et de l'utilisation dans l'industrie du transport de biocarburant, afin d'assurer la sécurité énergétique du pays et de protéger l'environnement.

Le gouvernement prévoit d’avoir une certaine teneur en biocarburant dans l'essence distribuée vers 2016, estimant que le Laos possède des ressources végétales nécessaires, telles que le palmier à huile, vernicia et le jatropha pour produire la quantité requise, a-t-on appris de l’agence de presse lao KPL.

Il veut favoriser la promotion et le développement des biocarburants comme substitut dans la proportion de 10% dans les transports d'ici 2025, tout en renforçant le développement de la technologie des biocarburants dans les zones rurales.

Cependant, le pays est encore privé d’une politique globale et stratégique des énergies renouvelables. Bien qu'il existe des investissements du secteur privé dans les cultures énergétiques, ils font face à des obstacles importants en raison de l'insuffisance des mécanismes de gestion

Le ministère de l'Energie et des Mines est en train de rédiger un décret sur les biocarburants afin de fournir un cadre juridique global pour le réglage de l’objectif, a fait savoir Chantho Milattanapheng, directeur-adjoint de l'Institut pour la promotion des énergies renouvelables.

Le Laos, dont la croissance économique est énergivore, a importé en 2012 environ 800 millions de litres de combustibles fossiles pour un coût de 560 millions de dollars et 560 millions de litres en 2010. Le pays s'attend à ce que d'ici 2015, la demande totale de produits pétroliers raffinés atteindra 1.174 millions de litres, dont 45% seront pour l'essence et 55% pour le diesel.

Afin de réduire les importations de combustibles fossiles et d'optimiser l'utilisation des terres marginales, le gouvernement encourage activement le développement des cultures énergétiques, avec une préférence pour la promotion de petites exploitations dans la propriété foncière et de contrôle communautaire.

Certaines entreprises ont déjà produit des lots pour tester la qualité à la fois des B5 et B10 biodiesels obtenus à partir de variétés de jatropha et vernicia dans les véhicules automobiles et les tracteurs, a déclaré Chantho Milattanapheng.

Le projet d'huile de palme est un investissement de Lao Agro Tech Co. Ltd., le projet Jatropha est en cours d'exécution par une société de la République de Corée «Kolao-Farm & Bio-Energy Co. Ltd.» tandis que le projet Vernicia est mis en œuvre par la Société import-export de grumes de teck de Luang Prabang.

Le biodiesel se vend 3% moins cher que le diesel ordinaire et l'institut espère en produire 5 à 10% moins cher dans un avenir proche. La bioénergie fournit une alimentation en carburant alternatif pour le secteur des transports et également un apport d'énergie aux communautés rurales. -AVI