Le ginseng de Ngoc Linh, l’or vert des Xê Dang

Grâce au ginseng de Ngoc Linh, les montagnards d’ethnie Xê Dang ont aujourd’hui une vie aisée. Beaucoup ont même fait fortune et vivent dans des villas cossues. Exemple du village de Tak Lang.
Le ginseng de Ngoc Linh, l’or vert des Xê Dang ảnh 1Vue générale du village de Tak Lang. Photo: TN/CVN

Hanoi (VNA) - Grâce au ginseng de Ngoc Linh, les montagnards d’ethnie Xê Dang ont aujourd’hui une vie aisée. Beaucoup ont même fait fortune et vivent dans des villas cossues. Exemple du village de Tak Lang.

Niché sur les flancs de la montagne de Ngoc Linh, Tak Lang est un petit village de la commune de Trà Linh, district de Nam Trà My, province de Quang Nam (Centre). Là, vivent des montagnards Xê Dang, une des 53 ethnies minoritaires du Vietnam.

Autrefois déshérité, ce village a connu ces dernières années une métamorphose grâce à la culture du ginseng de Ngoc Linh, une plante médicinale qui pousse à plus de 1.500 m d’altitude, sur les flancs de la chaîne de montagne éponyme.

Découverte en 1973 par le pharmacien Dào Kim Long, il s’agit de la 20e espèce de ginseng dans le monde et de l’une des quatre plus rares. Ses effets anti-inflammatoires, antioxydants et anticancéreux sont reconnus. Cette plante médicinale est classée dans le Livre Rouge des espèces menacées au niveau national. D’aucuns le considèrent même comme un "trésor national".

Le ginseng de Ngoc Linh s’est taillé ces derniers temps une renommée nationale. Mais il n’en fut pas toujours le cas. "Autrefois, cette plante médicinale qui prolifère sur la montagne de Ngoc Linh était dédaignée des autochtones, se souvient Hô Van Thê, président du Comité populaire de la commune de Trà Linh. Ses feuilles servaient même d’aliments aux cochons!".

La situation a bien changé ces dernières années. Les feuilles fraîches se vendent 10 millions de dôngs/kilo, celles séchées 35-40 millions. Les racines, elles, atteignent des sommes astronomiques. Cependant, l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande.

Des vies métamorphosées

Grâce à cette plante, le village de Tak Lang est méconnaissable. Il y a quelques années, s’y rendre à partir du centre de Nam Trà My nécessitait de longues heures par monts et par vaux sur des chemins cahoteux. Actuellement, un chemin bétonné amène directement à ce village qui est devenu en quelques années une agglomération animée.

"Tout le monde ici pratique la culture du ginseng de Ngoc Linh. Nos vies ont bien changé grâce à cette plante", confie le septuagénaire Hô Van Du, un des meilleurs cultivateurs de ginseng. "Auparavant, nous vivions dans des conditions très difficiles. Mais, grâce au Génie de la forêt, l’argent coule à flot. Nous vivons une vie que nos ancêtres n’auraient jamais pu imaginer", ajoute-t-il.

Selon le chef Hô Van Thê, fin 2018, les Xê Dang de sa commune avaient des centaines de milliards de dôngs à la banque. "Mais, ce chiffre n’est qu’une infime partie des revenus tirés des jardins de ginseng de Ngoc Linh et d’autres montagnes voisines. Grâce au ginseng, les habitants font fortune. Et Tak Lang est devenu le premier village de milliardaires de Trà Linh", indique-t-il.

Des maisons payées en ginseng

"C’est incroyable de voir dans un village montagnard reculé de nombreuses villas et maisons à étages, et même des voitures!", s’étonne un visiteur.

Tak Lang compte en effet une vingtaine de familles de milliardaires possédant de grands domaines, de belles villas et des voitures de luxe. Celle de Hô Van Hinh en est un exemple. Installé sur la pente d’une colline, son domaine comprend un garage, un secteur pour les machines agricoles, un entrepôt, un bâtiment à deux étages et une jolie villa climatisée. "Regardez ce mur en pierre, très épais, de 5 m de haut! À lui seul, il m’a coûté plus de 2 milliards de dôngs", vante le propriétaire. Contre ce domaine d’un coût de total de 10 milliards, Hô Van Hinh a dû "troquer" un quintal (100 kg) de ginseng de bonne qualité. "Le ginseng a été livré directement au chef du chantier, une fois la construction achevée, raconte-t-il. Et d’ajouter que l’achat de sa voiture “en a nécessité 10 kilos".

"Le matériel de construction coûte très cher ici, parfois dix fois plus que dans la plaine, et ce à cause des coûts de transport. Cela n’a pas empêché notre village de s’y investir", explique le vieux Hô Văn Du. Il a rappelé un "événement inoubliable", il y a  deux ans, lorsqu’il a versé 200 millions de dôngs pour la construction d’une salle de bain moderne. "Cela a stupéfié tous les villageois", s’amuse-t-il encore.

D’année en année, les villages  Xê Dang de Trà Linh sont de plus animés. Grâce à l’or vert de leur montagne, les Xê Dang voient résolument la vie en rose. "J’espère que nos enfants seront conscients de l’importance de protéger et de développer cette ressource", conclut Hô Van Du. -CVN/VNA         

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