Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du programme nationald’action de préservation et de valorisation de cet art classé aupatrimoine mondial de l’UNESCO. Au menu : une centaine de numéros de 26clubs de 12 villes et provinces où le "ca trù" est pratiqué.
Organisé tous les cinq ans, la première édition du festival remonte à2004. Chacune permet aux artistes de se rencontrer, d’échanger desexpériences et de présenter de jeunes talents. Cette année, certainsclubs de Hanoi comme Phu Thi, Thuong Mô et Dông Chu se produiront icipour la première fois.
Le prix "Jeune talent en devenir"suscite toujours une grande attention de la part des professionnels.Lors de la dernière édition, en 2009, c’est la chanteuse Nguyên Thi MinhNgoc, du club Cô Dam (province de Hà Tinh, Centre), qui l’a remporté.
Le "ca trù" était très à la mode au début du XVe siècle. Il a connu deshauts et des bas, mais s’est néanmoins transmis jusqu’à maintenant. Ilreste un art traditionnel parmi les plus connus du pays.
Lorsqu’il a été classé au patrimoine culturel immatériel nécessitant unesauvegarde urgente en 2009 par l’UNESCO, le pays recensait alors 20clubs dont plus de la moitié à Hanoi. Leur nombre n’a cessé de reculer,et les vieux artistes, les plus expérimentés, ont quitté ce monde lesuns après les autres, sans que personne ou presque ne reprenne leflambeau.
Le chercheur et musicien Dang Hoành Loan a faitsavoir qu’avant 2005, les mots "ca trù" étaient inconnus de la plupartdes Vietnamiens. Selon lui, la reconnaissance de l’UNESCO en faveur decet art musical a constitué un tournant permettant de le préserver et dele valoriser. Actuellement, le pays totalise environ 300 artistes,contre une vingtaine il y a encore peu.
"Nous avonsl’intention de soumettre prochainement un dossier à l’UNESCO pour que le+ca trù+ ne soit plus classé dans la liste des patrimoines culturelsimmatériels nécessitant une sauvegarde urgente, mais un patrimoine del'Humanité", a indiqué M. Loan.
Le Premier ministreNguyên Tân Dung vient de publier un arrêté sur l’évaluation etl’attribution des titres d’Artisan/Artiste du peuple etd’Artisan/Artiste émérite aux citoyens vietnamiens qui se consacrent àl'enseignement et à la valorisation des patrimoines culturelsimmatériels. Le texte pourrait faciliter le travail des jurys chargésd’honorer ces artistes et artisans. De plus, il a pour but dereconnaître et de mettre en valeur les nombreuses contributions desartistes à la préservation des trésors culturels nationaux.
Le pays devrait prendre également des politiques d’assistanceconcrètes, voire un plan national de développement du "ca trù" à longterme. Au dire de chercheurs, l’État devrait accorder plus d’attentionaux artistes chargés de former la jeune génération à cet art musical.
Le "ca trù" est actuellement pratiqué dans 15 villes et provincesvietnamiennes. Mais c’est à Hanoi que cet art est le mieux préservé avecles clubs plus connus que sont Hanoi, Thái Hà, Van Miêu et Thang Long.
En parallèle aux efforts visant les artistes et autresexperts, cet art traditionnel nécessite aussi la contribution de toutela société, car le risque de non transmission aux générations futuresest réel. Plus que jamais, le "ca trù" a besoin d’une protection de lapart de l’ensemble de la société pour ne pas tomber dans l’oubli. - VNA

Des marionnettistes traditionnels japonais entrent en scène à Hanoi
Le Bunraku, l’un des trois principaux arts du spectacle traditionnel du Japon, aux côtés du Nô et du Kabuki, est réputé pour sa fusion exquise de marionnettes sophistiquées, de narration riche en émotions et de musique traditionnelle.