Le culte de la Sainte-Mère est une croyance purement vietnamienne qui puise son origine dans la lutte contre les agresseurs mais aussi contre les caprices de la nature. Depuis des milliers d’années, il fait partie du quotidien des Kinh, ethnie majoritaire au Vietnam.
Riziculteurs dans une zone tropicale balayée par les moussons, les Kinh vivent en dépendance étroite avec la nature. Dans leur croyance, l’univers est composé d’éléments yin et yang. A leurs yeux, la terre, l’eau, le riz et bien des phénomènes naturels relèvent du yin. Ils les féminisent et les sacralisent. La nature devient la Mère Univers, celle qui génère, crée et protège ses enfants-les humains.
Le professeur Ngô Duc Thinh, directeur du centre de recherche et de préservation de la culture et des croyances vietnamiennes : Le culte de la Sainte-Mère a ceci d’original qu’il ne s’intéresse pas à l’après-vie, mais au présent, ou plus précisément aux 3 plus grandes aspirations du commun des mortels : le bonheur, la prospérité et la longévité. C’est la philosophie de vie des Kinh.
La Sainte-Mère s’incarne dans une soixantaine de divinités, dont la plus haut placée est le génie de Jade. Les autres sont soit des personnages légendaires soit des personnes qui ont vraiment existé, et dans ce cas ce sont tous des héros nationaux.
Le professeur Ngo Duc Thinh : Le culte de la Sainte-Mère traduit la tradition de reconnaissance du peuple vietnamien envers ses ancêtres et ses héros nationaux. Autrement dit, c’est du patriotisme sous une forme spirituelle.
Pour communiquer avec la Sainte-Mère, les Kinh ont créé une cérémonie haute en couleurs au cours de laquelle les chamans sont possédés par plusieurs divinités. A chaque fois qu’une divinité investit son corps, il se met à agir à la manière de celle-ci. Ce peut être un mandarin imposant ou une jeune fille dansant. Dans la plupart des cas, le nombre de divinités qui possèdent les chamans au cours d’une cérémonie varie entre 15 et 25.
Le professeur Ngo Duc Thinh, encore : Le culte de la Sainte-Mère est une manifestation de l’harmonie culturelle des Vietnamiens. En effet, on peut voir dans cette croyance des génies vénérés par d’autres ethnies. Ainsi dans la cérémonie de possession de l’esprit, on voit parfois les chamans se vêtir, chanter et danser à la manière de minorités ethniques. C’est du multiculturalisme par excellence.
Combinant spiritualité et art, le culte de la Sainte-Mère et sa cérémonie de possession de l’esprit, qui est un véritable spectacle, alimentent la foi et apportent de l’enthousiasme aux pratiquants. Plusieurs religions ont été introduites au Vietnam, mais cette croyance endogène continue d’occuper une place irremplaçable dans la vie de la population. -VOV/VNA
Riziculteurs dans une zone tropicale balayée par les moussons, les Kinh vivent en dépendance étroite avec la nature. Dans leur croyance, l’univers est composé d’éléments yin et yang. A leurs yeux, la terre, l’eau, le riz et bien des phénomènes naturels relèvent du yin. Ils les féminisent et les sacralisent. La nature devient la Mère Univers, celle qui génère, crée et protège ses enfants-les humains.
Le professeur Ngô Duc Thinh, directeur du centre de recherche et de préservation de la culture et des croyances vietnamiennes : Le culte de la Sainte-Mère a ceci d’original qu’il ne s’intéresse pas à l’après-vie, mais au présent, ou plus précisément aux 3 plus grandes aspirations du commun des mortels : le bonheur, la prospérité et la longévité. C’est la philosophie de vie des Kinh.
La Sainte-Mère s’incarne dans une soixantaine de divinités, dont la plus haut placée est le génie de Jade. Les autres sont soit des personnages légendaires soit des personnes qui ont vraiment existé, et dans ce cas ce sont tous des héros nationaux.
Le professeur Ngo Duc Thinh : Le culte de la Sainte-Mère traduit la tradition de reconnaissance du peuple vietnamien envers ses ancêtres et ses héros nationaux. Autrement dit, c’est du patriotisme sous une forme spirituelle.
Pour communiquer avec la Sainte-Mère, les Kinh ont créé une cérémonie haute en couleurs au cours de laquelle les chamans sont possédés par plusieurs divinités. A chaque fois qu’une divinité investit son corps, il se met à agir à la manière de celle-ci. Ce peut être un mandarin imposant ou une jeune fille dansant. Dans la plupart des cas, le nombre de divinités qui possèdent les chamans au cours d’une cérémonie varie entre 15 et 25.
Le professeur Ngo Duc Thinh, encore : Le culte de la Sainte-Mère est une manifestation de l’harmonie culturelle des Vietnamiens. En effet, on peut voir dans cette croyance des génies vénérés par d’autres ethnies. Ainsi dans la cérémonie de possession de l’esprit, on voit parfois les chamans se vêtir, chanter et danser à la manière de minorités ethniques. C’est du multiculturalisme par excellence.
Combinant spiritualité et art, le culte de la Sainte-Mère et sa cérémonie de possession de l’esprit, qui est un véritable spectacle, alimentent la foi et apportent de l’enthousiasme aux pratiquants. Plusieurs religions ont été introduites au Vietnam, mais cette croyance endogène continue d’occuper une place irremplaçable dans la vie de la population. -VOV/VNA