Phnom Penh, 21 mai (VNA) – Le 20 mai, le Cambodge a célébré la Journée nationale du Souvenir en hommage aux victimes du régime génocidaire des Khmers rouges, dirigé par Pol Pot de 1975 à 1979.
La cérémonie s’est tenue au Centre génocidaire de Choeung Ek, situé dans le district de Dangkao, à Phnom Penh. Présidant l’événement, le gouverneur de Phnom Penh, Khuong Sreng, a transmis un message du Premier ministre Hun Manet, soulignant que cette journée vise à honorer la mémoire des victimes, à préserver leur dignité et à rappeler à la population que de telles atrocités ne doivent jamais se reproduire.
En 1983, l’Assemblée nationale cambodgienne avait proclamé le 20 mai comme la « Journée nationale de la haine », en référence à la date considérée comme le début du génocide. L’objectif était de permettre à la population d’exprimer sa colère envers Pol Pot et ses partisans.
En 1984, elle a été renommée « Journée du Souvenir », puis officiellement « Journée nationale du Souvenir » en 2018. Selon le message du Premier ministre, cette journée a joué un rôle essentiel dans la réconciliation nationale et dans le renforcement de l’unité au sein de la société cambodgienne.
Elle contribue à sensibiliser les citoyens aux crimes commis durant l’époque du Kampuchéa démocratique, tout en mettant l’accent sur la nécessité de prévenir tout retour de telles atrocités. Hun Manet a insisté sur le fait que la préservation de la paix est une condition indispensable pour éviter la résurgence d’un régime similaire.
La paix, a-t-il déclaré, est garante de la prospérité des familles, des communautés et de la nation tout entière. Il a également souligné que les victimes ont obtenu justice à travers les travaux du tribunal spécial de la Cour cambodgienne, et que leur honneur, leur dignité ainsi que leurs souffrances – tant physiques que psychologiques – ont été reconnus.
À l'occasion de cette commémoration, 108 moines ont honoré les défunts par des prières et des rituels bouddhistes..– VNA