L'artisanat khmer comme plaisir au quotidien

Thach Huynh Thuone est un jeune artisan khmer impliqué depuis des années dans la fabrication de couronnes et masques de type khmer. Ses produits sont vendus au Vietnam mais aussi dans les pays voisins.
Trà Vinh (VNA) – Thach Huynh Thuone, 28 ans, est un jeune artisan khmer impliqué depuis des années dans la fabrication de couronnes et masques de type khmer. Ses produits artisanaux sont vendus non seulement au Vietnam mais aussi dans les pays voisins.
L'artisanat khmer comme plaisir au quotidien ảnh 1Thach Huynh Thuone décore un masque khmer. Photo : CVN

Thach Huynh Thuone habite dans le district de Trà Cu, province de Trà Vinh (Sud), où 62,26% de la population est d’ethnie Khmer. Il est l’aîné d’une famille khmère d’agriculteurs. Son petit atelier est chez lui. Partageant sur sa passion des couronnes et des masques pour les spectacles khmers, Thach Huynh Thuone confie : "Quand j’étais gosse, ma famille m’emmenait aux festivals culturels. Ici, je portais souvent des masques des mascottes légendaires. C’est de là que je me suis intéressé à la pratique artisanale de ces produits de culture khmère".

Ayant vu Thach Huynh Thuone couper avec diligence et minutie chaque morceau de couverture, parsemer de perles, et dessiner des lignes, on devine la passion et le désir de contribuer à préserver la culture nationale chez ce jeune homme. Étudiant, il a aussi été inspiré par Son Cao Thang, spécialiste de l’art traditionnel khmer.  Pour le type de couronnes et de masques au service des arts du spectacle khmers, il y a encore très peu d’artisans avertis, car il s’agit d’une profession héréditaire, exigeant de l’artisan de la créativité, des compétences, de la passion et de la curiosité dans l’apprentissage. C’est la raison pour laquelle le jeune homme s’attache à préserver et à promouvoir cette forme artistique propre à son ethnie.

Selon Thach Huynh Thuone, le processus de fabrication de couronnes et masques khmers se compose de neuf étapes : encadrement ; sélection et manutention des matériaux ; extraction de liant ; pâte ; séchage ; moulage ; suture, meulage, édition ; peinture ; et enfin décoration avec ornements et perles.

Nourrir la passion

Thach Huynh Thuone cherche actuellement à reproduire des centaines de modèles de produits culturels khmers en miniature tels que pagodes khmères, orchestres, barques, paysans, pêcheurs, masques… pour vendre aux touristes. Avec pour devise de faire carrière, déterminé à préserver l’identité culturelle nationale, le jeune artisan a produit de nombreux produits culturels khmers à vendre aux touristes nationaux et étrangers.
L'artisanat khmer comme plaisir au quotidien ảnh 2Collection de masques légendaires khmers de Thuone. Photo : CVN

Thach Huynh Thuone a déclaré que pour vivre avec la profession de chapellerie traditionnelle khmère, il est nécessaire de s’appuyer sur le développement de l’industrie touristique locale et de l’industrie touristique du peuple khmer. Mais en raison de l’épidémie de COVID-19, le village culturel khmer de la province de Trà Vinh n’a presque pas de touristes. Les produits ne sont pas achetés par les clients. Ses revenus ont également diminué de manière significative.

Afin de vivre de la confection de couronnes traditionnelles khmères, Thach Huynh Thuone a dû exercer d’autres métiers comme donner des cours dans des écoles ayant des Khmers ou travailler comme menuisier pour l’atelier de bois familial. Ce jeune artiste a fait également de la publicité sur Facebook et les réseaux sociaux. Thach Huynh Thuone a déclaré : "Si l’on compare nos produits avec ceux du Cambodge, du Laos ou de Thaïlande, ils ne sont pas aussi délicats. Par conséquent, pour que mes produits soient plus compétitifs, durables et beaux, j’ai fait de nombreuses recherches et des échanges culturels avec d’autres artistes pour me perfectionner".

À propos de son métier, Thach Huynh Thuone espère que l’épidémie prendra bientôt fin, que l’industrie du tourisme se rétablira pour qu’il puisse poursuivre ce métier traditionnel, comme d’autres jeunes intéressés par ce métier.

Parlant de son ancien étudiant, le professeur Son Cao Thang de l’Université de Trà Vinh a estimé : "Thach Huynh Thuone, depuis qu’il était étudiant, avait une grande passion pour la culture et les arts khmers, en particulier la manipulation. La plupart d’entre eux ont fait leurs propres recherches. Thuone est également la personne qui a eu l’idée de créer une entreprise à partir de ce métier traditionnel. Son idée a reçu le prix élevé de Projet de start-up de l’université ainsi que de la province de Trà Vinh". – CVN/VNA



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