Hanoi (VNA) – Bien que des politiques pertinentes aient été mises en place, le processus d’actionnarisation et de retrait des capitaux de l’État progresse toujours à un rythme très lent, selon Dang Quyêt Tiên, directeur du Département des finances des entreprises relevant du ministère des Finances.

L’actionnarisation et le desinvestissement progressent lentement hinh anh 1La société par actions du lait du Vietnam (Vinamilk) fonctionne plus efficacement après le désinvestissement de l'Etat. Photo: hanoimoi.com.vn


Il a déclaré que seules trois entreprises, relevant de la Compagnie générale des vivres du Nord et du Groupe national des industries du charbon et des minerais du Vietnam, ont été actionnarisées avec succès en 2021. Ces trois entreprises ne figuraient pas sur la liste des entreprises à être actionnarisées approuvée par le Premier ministre.

Entre-temps, 89 entreprises n’ont pas encore terminé leur actionnarisation comme prévu, dont 13 sont des entreprises à grande échelle basées à Hanoi et 38 à Hô Chi Minh-Ville.

Concernant le désinvestissement de l’Etat, le responsable a révélé que le retrait du capital de l’État avait eu lieu l’année dernière dans 18 entreprises pour une valeur comptable totale de 1.665 milliards de dôngs (73 millions de dollars), rapportant 4.402 milliards de dôngs (193,1 millions de dollars).

Un tel montant est dérisoire par rapport au montant des capitaux désinvestis au cours de la période 2016-2020, qui s’élevait à 27,3 billions de dôngs (1,2 milliard de dollars) en valeur comptable, atteignant 177,4 billions de dôngs (7,8 milliards de dollars).

Il convient également de noter que les revenus ajoutés au budget de l’État par le Fonds de soutien à la réorganisation et au développement des entreprises sont loin d’avoir atteint l’objectif annuel de 40 billions de dôngs en 2021, se chiffrant seulement à 1.401 milliards de dôngs (3,5%).

Selon Dang Quyêt Tiên, la réduction de la propriété de l’État nécessite la vente des entreprises d’État sur les marchés financiers. Comme l’épidémie de Covid-19 a affecté négativement le fonctionnement de ces marchés, elle ralentit les ventes de capitaux, créant un recul dans le retrait des capitaux de l’État.

Le directeur a également souligné que le rythme de l’actionnarisation était propre à chaque entreprise. Il faut plus de temps aux grandes entreprises qui possèdent beaucoup de biens immobiliers pour faire évaluer leurs actifs et transférer leurs fonds propres. Ainsi, ces entreprises se capitalisent à un rythme plus lent.

Certains représentants des capitaux de l’État dans les entreprises ne sont pas disposés à poursuivre le plan et font des tentatives timides d’actionnarisation et de désinvestissement. En conséquence, le désengagement des capitaux de l’État n’a pas fonctionné aussi bien que prévu, a-t-il indiqué.

En plus de cela, plusieurs entreprises étaient mal préparées à ce processus. Notamment, beaucoup ont fini par avoir des documents juridiques fonciers inadéquats pour le transfert de fonds propres  et ont dû refaire le travail, ajoutant plus de temps au processus.

Le directeur a également noté la faible coopération entre les représentants des capitaux de l’État et les agences gouvernementales dans la gestion des actifs publics comme une autre cause de la lenteur du retrait des capitaux.

Pour remédier à cette situation et achever les travaux comme prévu, il est conseillé au gouvernement d’être plus strict avec les représentants, les poussant à intensifier l’actionnarisation et le désinvestissement.

Dang Quyêt Tiên a également exhorté le gouvernement à approuver le plan de restructuration des entreprises d’État en mettant l’accent sur les groupes économiques et les entreprises d’État pour 2021-2025 et le plan de réorganisation des entreprises pour la même période.

Les représentants des capitaux de l’État sont également appelés à respecter strictement la réglementation sur les biens immobiliers appartenant à l’État et à éliminer rapidement tous les arriérés pour mettre la restructuration des entreprises sur les rails.
- VNA