L'agence onusienne confirme ainsi une précédente estimation publiée le 28 novembre dernier. La température moyenne à la surface du globe de janvier à décembre a été de 0,45 degré au-dessus de la moyenne de 14 degrés calculée pour les années 1961 à 1990.
Il s’agit de la 27e année consécutive que la moyenne de 1961 à 1990 est dépassée. «Bien que le rythme du réchauffement varie d’une année à l’autre en raison d’aléas climatiques naturels comme l’influence d’El Nino, les éruptions volcaniques et d’autres phénomènes, le réchauffement continu de la basse atmosphère est un signe inquiétant», a commenté le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud.
«La tendance à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère confirme que le réchauffement va continuer», a-t-il averti. L’année 2012 a été le théâtre de nombreux événements climatiques extrêmes, sécheresses et cyclones. «Le climat a toujours été marqué par des phénomènes extrêmes, mais leurs caractéristiques sont de manière croissante influencées par le changement climatique», a déclaré Michel Jarraud.
Il a cité en exemple le fait que le niveau des mers est actuellement environ de vingt centimètres plus élevé qu’en 1880. Cela a contribué à aggraver les inondations provoquées par l’ouragan Sandy sur la côte nord-est des États-Unis.
Michel Jarraud a rappelé également la fonte record de la banquise de l’Arctique en août et septembre. Elle a atteint son minimum saisonnier soit 3,41 millions de km2, inférieure de 18% au précédent minimum record observé le 18 septembre 2007. En 2012, « la fonte record » de la banquise de l’Arctique, constatée en août-septembre s’est traduite par un chiffre inférieur de 18% au précédent record en 2007 de 4,18 millions de km2.
« Le chiffre de cette année représente une diminution de 49% par rapport à la moyenne des minima pour la période 1979-2000 », indique l’OMM. La calotte glaciaire du Groenland a également “très fortement fondu début juillet”, atteignant 97% à la mi-juillet, et il s’agit de la fonte la plus importante depuis le début des observations satellites, il y a 34 ans. C’est « signe inquiétant du changement climatique », a déclaré le secrétaire général de l’OMM.
« Bien d’autres phénomènes extrêmes se sont produits en 2012, comme des sécheresses et des cyclones tropicaux. La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique », a-t-il ajouté.
Pour illustrer ce changement climatique, l’OMM indique que des tempêtes côtières comme Sandy entraînent désormais davantage d’inondations côtières. Le niveau de la mer a en effet augmenté de 20 cm depuis 1880, indique l’OMM. L’ouragan Sandy a fait plus de 100 victimes et a causé d’importants dégâts aux Caraïbes. Aux Etats-Unis, le nombre de victimes s’est élevé à 130, et les dégâts sont estimés à plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Les indications publiées jeudi par l’OMM font partie de la Déclaration de l’organisation sur l’état du climat mondial en 2012. Cette déclaration servira de base à la session du Comité exécutif de l’OMM qui se réunira du 15 au 23 mai prochain. - VNA