Hanoï (VNA) - Sous l'impact de l'épidémie de COVID-19, la saison calendaire de l'année du Tigre 2022 démarre plus tard que les années précédentes. En ce moment, l'atmosphère d'achat et de vente de calendriers dans les magasins de Hô Chi Minh-Ville est encore assez calme.
Accrocher le calendrier en blocs est une tradition culturelle qui existe depuis longtemps dans chaque famille vietnamienne. Cependant, avec l'avènement et le développement de la technologie, au lieu de voir la date sur des calendriers papier, on peut aujourd’hui utiliser des applications sur le téléphone.
Mme Nhu Trân (vivant dans l’arrondissement de Go Vâp) a déclaré qu’elle n’utilisait plus de bloc depuis plusieurs années, car si elle a besoin de voir la date, elle ouvre son smartphone, son tablette ou son ordinaeur. Cependant, elle achète toujours un bloc de calendrier à la fin de l'année pour sa mère qui y reste habituée.
Ces dernières années, le calendrier en bloc a toujours rattrapé les nouvelles tendances du design. En particulier, le contenu de chaque calendrier fait l'objet d'une attention particulière. La rénovation dans la fabrication de calendriers consiste non seulement à maintenir cette habitude chez les Vietnamiens mais aussi à préserver les valeurs culturelles traditionnelles du pays.
Continuant à promouvoir les produits d'un fabricant de calendriers de longue date, la librairie Quang Binh commercialise de nombreux modèles avec des thèmes différents. Cette année, il existe en particulier un calendrier en bloc spécial intitulé "Homeland" et présentant de belles scènes de vie et des beaux paysages de tout le pays. Selon Lai Thi Yên, représentante de la librairie, à la mi-octobre, la raison vient aussi du fait que les agences et les entreprises sont également confrontées à des difficultés : "Il est probable que cette année la demande de calendriers soit faible. Ou au moins qu’elle se manifeste tardivement, vers la fin de novembre ou début décembre. Les entreprises envisageront peut-être alors d'acheter des calendriers pour les offrir à leurs partenaires et employés", a-t-elle ajouté.
Habituellement, vers la fin août et le début septembre, les entreprises doivent terminer l'impression du calendrier en bloc, afin de le mettre sur le marché juste après. Cependant, cette année, cela n’a été possible qu’à partir du 1er octobre, date à laquelle la distanciation sociale a été levée. La saison des calendriers commencera ainsi plus tard que d’ordinaire.
Si les calendriers arriveront plus tard sur le marché, ils seront aussi moins diversifiés que les années précédentes. En effet, la plupart des entreprises du secteur ont décidé de diminuer le nombre de produits mis en vente. Ainsi de la maison d’édition ''Thoi Dai'' qui a réduit de plus de 40 % ses modèles de calendrier. Vo Thi Kiêu Hanh, directeur de la compagnie, a dit que c'était la pire année depuis plus de 30 ans.
La société An Hao fait face aux mêmes difficultés. Son volume d'impression a chuté de 50% par rapport à la saison du Têt de 2021 et le volume d'achat des clients s’est également réduit d'environ 40% par rapport à la même période de la saison calendaire en 2021. "La situation de la production est très difficile en raison de l'impact de l'épidémie de COVID-19, notamment le manque de main d'œuvre", a déclaré un représentant de cette compagnie. -CVN/VNA