La fruiticulture au Vietnam dans la province de Bà Ria-Vung Tàu (Sud) est en train de progressivement d’intégrer les normes de bonnes pratiques agricoles VietGap qui offre un savoureux succès aux cultivateurs. Reportage de la Voix du Vietnam.

La province de Bà Ria-Vung Tàu passe pour être un grand verger du Sud. Longanes à chair jaune, anones, fruits du dragon à chair rouge, pamplemousses à la peau verte... Les fruits de Bà Ria-Vung Tàu s’arrachent sur les étals des marchés. Mais ils s’arrachent d’autant plus et d’autant mieux depuis que les normes de bonnes pratiques agricoles, plus connues sous le nom de normes VietGap, sont devenues " la " norme provinciale.

Cap sur le district de Xuyên Moc, et plus précisement dans le hameau de Phu Lâm, un hameau rattaché à la commune de Hoà Hiêp où habite un certain Lê Van Tuong, producteur de longanes de son état, mais surtout adepte de ces fameuses normes VietGap.

Quelques chiffres, tout d’abord, concernant les longanes de Lê Van Tuong : 7 tonnes de fruits par hectare récoltés, en moyenne, et surtout un bénéfice net annuel de 500 millions de dongs, le kilo de longane valant entre 20 et 25.000 dongs.

Auparavant, Lê Van Tuong cultivait l’anacardier et le maïs, mais il n’arrivait pas à joindre les 2 bouts. Il avait bien essayé, en 2007, de se lancer dans la production de longanes à peau sèche, mais, là encore, ses efforts n’avaient pas été récompensés.

C’est à la suite de toutes ces déconvenues qu’il s’était finalement tourné vers le service agricole provincial, lequel lui avait fort heureusement suggéré d’opter pour les longanes à chair jaune, mais aussi pour les normes VietGap. Le conseil s’est révélé judicieux et même... fructueux, si l’on en juge par le rendement obtenu, nettement plus élevé qu’à l’ordinaire.

Lê Van Tuong a fait savoir que " les normes +VietGap+ sont bénéfiques pour tous, aussi bien pour les agriculteurs que pour les consommateurs. C’est vraiment de l’agriculture bio. Et puis il y a l'aide, forcément appréciables, des services agricoles " .

Cultivées le long de la côte, les longanes à chair jaune de Bà Ria-Vung Tàu sont particulièrement prisés. Leur douceur et leur couleur jaune, d’ailleurs plutôt rare, leur vaut d’occuper une bonne part de marché et de figurer en bonne place dans les supermarchés et les restaurants, ce qui n’a pas échappé aux autorités de la commune de Hoà Hiêp.

Comme l’a expliqué Dào Văn Hiêu, le président de la coopérative Nhân Tâm, Hoà Hiệp compte une bonne centaine d’hectares de longaniers cultivés aux normes VietGap. Pour ce qui est de la coopérative Nhân Tâm elle-même, elle vend entre 7 et 8 tonnes de longanes à chair jaune par mois aux supermarchés Co.op Mart, Métro et Maximax... Et la demande reste toujours aussi élevée, même si les longanes à chair jaune coûtent plus cher que les longanes ordinaires.

Il faut dire qu’en 2012, ces fameux longanes à chair jaune de Bà Ria-Vung Tàu ont fait une entrée remarquée dans la liste des 50 meilleurs fruits du Vietnam. Dào Van Hi ê u a indiqué qu’ "e n ce qui concerne nos longanes à chair jaune, le certificat VietGap est un véritable passeport pour l’export. Il faudrait maintenant que les services agricoles de la province fassent en sorte de développer ce modèle " .

L’application des normes VietGap permet de réduire au maximum les dégâts causés par les insectes, de délaisser l’usage des produits phytosanitaires et, donc, d’améliorer la qualité des fruits. Mais elle aide aussi les agriculteurs à améliorer leur productivité et à devenir de véritables acteurs du développement économique, conformément aux visées du Programme d'édification de la Nouvelle ruralité. - VNA