- Désormais détentrice d’une page personnelle sur Facebook, comment trouvez-vous la vie sur ce réseau social ?
Je la trouve vraiment intéressante. J’observe que la plupart desquestions ou des commentaires qui me sont adressés sont d’actualité,pertinents, avec des avis sincères et constructifs. Je reçois aussi desconfidences sur le travail et le quotidien des cadres et employés desdifférents établissements de santé, où qu’ils se trouvent dans le pays.
Sur ma page Facebook, j’ai également reçu desappréciations du public qui ne sont pas vraiment exactes sur le secteurde la santé. Peut-être parce que leurs auteurs manquent de connaissancessur les problèmes qu’ils abordent. Pourtant, je les écoute et leurdonne aussi des explications. Je suis consciente qu’il y a énormément dechoses pour lesquelles je ne suis pas en mesure d’apporter des réponsesou des solutions dans le jour ou les deux jours qui suivent. Mais lesimple fait de partager et d’être à l’écoute d’un problème précis permetdéjà à un dirigeant du secteur de la santé et aux habitants de trouverun terrain d’entente et de mieux se comprendre.
Jeconsidère Facebook comme un canal d’informations utile. Je suis toujoursprête à écouter les patients, les habitants sur des politiques et desactivités du secteur. Ouvrir une page personnelle Facebook est quelquechose de courant dans le monde politique à l’étranger. Comme tous lescitoyens, je veux écouter, être écoutée, partager et être partagée avectout un chacun.
- Avec votre agenda de ministre, à quel moment de la journée trouvez-vous du temps libre pour consulter votre profil ?
Je le consulte chaque jour. Bien sûr, il faut que je metteintelligemment mes plages horaires libres à profit pour cette activité.Par exemple, durant mes déplacements en voiture vers une réunion, sur laroute de mes missions ou après 23h00, quand je quitte le ministère.Actuellement, ma «fanpage» compte plus de 5.000 abonnés avec unequantité d’informations colossales. Certains sujets ont enregistré400-500 «J’aime» chacun. J’ai par exemple reçu des questions d’unpatient en train d’être soigné dans un dispensaire et me demandant si letraitement donné était le bon ou non. J’ai reçu aussi des messagesd’habitants inquiets de la pénurie de certains vaccins. Un de mesabonnés m’a aussi demandé de lui conseiller une bonne adresse pour lessoins dentaires. Pour résumer, j’essaie, dans la mesure du possible, derépondre à toutes les interrogations des citoyens liées à la santé.
- Comment allez-vous procéder pour traiter toutes les questions et requêtes envoyées chaque jour par les internautes ?
J’aimerais que toutes les pétitions, questions ou inquiétudes soienttraitées dans les plus brefs délais. Je n’ai cependant pas suffisammentde temps pour répondre séparément à chacun de mes abonnés. Je fais doncen sorte de donner des réponses en regroupant les questions abordant lemême thème. Si certains sujets peuvent être traités immédiatement, pourd’autres, il faut du temps pour vérifier l’information et apporter lameilleure réponse.
Pour les questions ou pétitionsliées aux documents juridiques et aux réglementations en vigueur, jerenvoie les abonnés au ministère de la Santé pour avoir des réponsesconcrètes et précises. Il y a aussi des problèmes que je dois regrouperpour les transmettre aux services et organismes compétents avant dedonner les réponses. Ces dernières sont ainsi affichées sur ma pagepersonnelle mais aussi sur le site officiel du ministère de la Santé, cequi permet un accès à un public plus large.
«L’ouverture des pages personnelles des politiciens sur les réseaux sociaux est saluée»
Le Professeur Nguyên Minh Thuyêt, ancien vice-président de laCommission de la culture, de l’éducation, des jeunes et des enfants del’Assemblée nationale, parle de l’ouverture des pages personnelles surFacebook par les responsables des organismes compétents : «À l’èrenumérique, un(e) politicien(ne) ne peut écarter du revers de la main lesréseaux sociaux. Je crois que les habitants saluent cette actionavant-gardiste de la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên. Celamontre qu’elle cherche à écouter, à être écoutée pour mieux comprendrel’opinion publique. C’est aussi une marque de courage, son secteur étantsouvent confronté à des questions brûlantes. Outre ses réalisations,considérables, le secteur de la santé fait face à maints défis etdifficultés. La ministre va, sans répit, recevoir les tracas quotidiensdes citoyens et pourrait parfois être conspuée. Mais je pense qu’elleest parée à toute éventualité et est déterminée à maintenir son profil,car elle le trouvera utile et efficace pour son travail. Elle aparfaitement évalué la force que constituent les réseaux sociaux. Sa«fanpage» lui permettra d’avoir des contacts directs avec les habitantset des patients, d’écouter leurs demandes et revendications ainsi que desaisir la situation des hôpitaux, les inconvénients des politiques oudes réglementations pour proposer des modifications plus rapides etefficaces. Ce sera aussi l’occasion pour elle d’apporter desexplications sur toutes sortes de sujets relatifs à son domaine decompétences». - CVN/VNA

Le secteur de la santé appelle la population à donner son sang
Le secteur de la santé appelle la population à donner son sang pour pallier les graves pénuries, un besoin crucial pour les urgences et le traitement des patients dans les hôpitaux de la région nord.