Hanoi, 7 janvier (VNA) – La victoire de la guerre de défense de la frontière Sud-Ouest il y a 40 ans constitue une leçon dans l’œuvre de protection de la souveraineté nationale, a affirmé le général Ngô Xuân Lich, membre du Bureau politique, secrétaire adjoint de la Commission militaire centrale et ministre de la Défense.
Dans un article publié le 7 janvier dans le journal Nhân Dan (organe central du Parti communiste du Vietnam) à l’occasion du 40e anniversaire de de la victoire de la défense de la frontière Sud-Ouest (7 janvier 1979), le général Ngô Xuân Lich a écrit :
Après la victoire grandiose de la résistance anti-américaine pour le salut national, les peuples vietnamien et cambodgien partageaient l’aspiration commune à une vie de paix, d’indépendance et de liberté afin de panser les blessures de la guerre, construire et développer un pays prospère.
Cependant, immédiatement après sa prise de pouvoir en avril 1975, le régime de Pol Pot a trahi le peuple cambodgien et les intérêts nationaux, a adopté une série de politiques extrêmement réactionnaires, agressive et brutales.
Dans le pays, le régime de Pol Pot a privé le peuple de ses droits à la liberté et à la démocratie, en le transformant en esclaves, tout en perpétrant un génocide ciblant des intellectuels, des fidèles, des minorités ethniques, des Vietnamiens d'outre-mer et d'autres innocents, menaçant la sécurité des autres pays de la péninsule indochinoise.
Pendant la période de 1975 à 1978, avec l’aide de l’extérieur, le régime de Pol Pot a multiplié les actes militaires destructifs et provocants, envahi la frontière Sud-Ouest du Vietnam. En 1976, il a réalisé des actes de provocation et d'envahissement sur 20 emplacements de la frontière dans la 7e Zone militaire du Vietnam. Parallèlement, il a renforcé les campagnes de propagande pour noircir l’image du Vietnam, susciter des sentiments hostiles envers le Vietnam et le qualifier d’ennemi traditionnel, de premier ennemi.
Les actions du régime de Pol Pot ont violé l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriales du Vietnam, ainsi que la loi internationale, nuisant aux relations entre les deux pays.
En fin 1978, il a mobilisé la grande majorité de sa force militaire avec des dizaines de divisions, outre de nombreux régimes locaux, afin de déclencher une guerre sur la frontière Sud-Ouest du Vietnam.
Le Bureau Politique et la Commission militaire centrale ont décidé de lancer une guerre populaire et d'attaquer de manière dynamique et continuelle, par toutes les forces disponibles, les ennemis dans et hors des frontières.
En décembre 1978, le Bureau Politique et la Commission militaire centrale ont adopté la détermination d’effectuer une offensive stratégique pour anéantir les ennemis et achever la défense de la frontière du Sud-Ouest et d’être prêt à soutenir les forces armées cambodgiennes dans leur attaque contre le régime de Pol Pot.
Le 23 décembre 1978, les soldats volontaires vietnamiens et les forces armées révolutionnaires du Cambodge ont ouvert une offensive le long des frontières. Trois jours après, tout le système de défense de Pol Pot a été détruit. Le 31 décembre 1978, l'armée vietnamienne a achevé sa tâche de lutte contre le régime de Pol Pot, libérant toutes les terres du pays illégalement occupées.
Répondant à l’appel du Front uni national pour le salut du Kampuchéa, le 6 janvier 1979, les soldats volontaires, en coopération avec les forces armées de ce front, ont commencé des attaques contre le régime de Pol Pot à Phnom Penh. Le 7 janvier 1979, Phnom Penh a été libérée, marquant la fin de ce régime sanglant.
La victoire de la guerre de défense de la frontière Sud-Ouest de la Patrie revêt une grande signification, affirmant l’esprit d’indépendance, d’autonomie et de solidarité nationale et internationale des Vietnamiens qui sont toujours prêts à écraser tous les complots et les actions subversives des forces hostiles pour la défense nationale et l’intégrité territoriale, aider les Cambodgiens à sortir du génocide et à retrouver la paix et couper court à la machination de dissension des relations de la solidarité traditionnelle de trois pays Vietnam-Laos-Cambodge.
Elle témoigne aussi de l'amitié traditionnelle fidèle entre les deux pays et des sentiments du Parti, de l’Etat et du peuple vietnamiens envers le Cambodge.
Désormais, les relations entre le Vietnam et le Cambodge sont entrées à la nouvelle période – période de développement d’amitié et de coopération intégrale entre les deux pays sur la base des principes de la paix, de la stabilité dans la région et dans le monde.
Cette victoire a laissé des leçons et expériences précieuses et une valeur théorique et pratique profonde pour l’œuvre d’édification et de protection de la Patrie du Vietnam socialiste actuelle.
Le ministre Ngô Xuân Lich a souligné que de nombreuses leçons et expériences précieuses peuvent être tirées de cette victoire, qui revêt une profonde signification théorique et pratique pour la cause de la construction nationale et de la défense du Vietnam à l’époque actuelle.
L’une des leçons est de toujours faire preuve de vigilance et de suivre de près la situation afin de détecter et de déjouer en temps utile toute intrigue ou tentative d’invasion de forces hostiles. Le pays doit être préparé sous tous ses aspects à vaincre toutes les formes de guerre d'invasion et de transgression des frontières, des mers et des îles, ainsi qu’à échouer les complots de «l'évolution pacifique», des renversements afin de protéger fermement l'indépendance nationale, la souveraineté et l'intégrité territoriales.
La deuxième leçon est de construire une position forte de défense basée sur les habitants, en particulier dans les zones stratégiques et clés, la frontière, la mer et les îles. Des forces de défense fortes et une défense basée sur le peuple constituaient les facteurs essentiels de la victoire de la guerre de défense de la frontière Sud-Ouest et de la victoire commune du régime génocidaire.
Il est nécessaire de tirer pleinement parti de la force combinée de la nation et du système politique dans son ensemble, tout en recueillant l’appui et la sympathie de la communauté internationale pour la protection solide de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriales du pays.
Troisièmement, mais pas la dernière, le ministre de la Défense a souligné la nécessité de mettre en place une armée populaire révolutionnaire de professionnels et d’élites dotée d’une capacité de lutte accrue. L’armée doit renforcer sa force politique et sa loyauté absolue envers la Patrie, le Parti et le peuple, et la direction absolue et directe du Parti à l’Armée doit être maintenue et renforcée.-VNA