La gastronomie de rue comme marque du passé

La gastronomie fait partie intégrante de la culture d'un pays et sa cuisine de rue, bon marché et attrayante,en constitue le meilleur trait culturel.

Hanoi, 13 octobre (VNA) - La gastronomie fait partie intégrante de la culture d'un pays et sa cuisine de rue, bon marché et attrayante,en constitue le meilleur trait culturel. Si vous souhaitez vous imprégner de la culture des régions que vous visitez, il est recommandé d’y déguster ses plats traditionnels. Il est alors certain que vous vivrez des expériences inoubliables au cours de votre voyage.

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 1Le café aux œufs et au cacao (+cà phê trứng đá+).

Parmi les villes où foisonne la cuisine de rue, celle de Hanoï est considérée comme un terrain rêvé pour les amateurs de nouvelles saveurs.

Café Giảng (39 Nguyên Huu Huân)

Le café-œuf reste un terme encore inconnu pour de nombreuses personnes. Pour préparer ce breuvage, doivent être mélangés du jaune d’œuf battu et du lait concentré; le tout chauffé jusqu’à ce que le mélange devienne mousseux. Il est ensuite versé dans une tasse à café et servi chaud. Un bon café-œuf résulte d’une combinaison de multiples saveurs: l'amertume du café, la douceur du lait et la texture crémeuse de l'œuf battu.

L’histoire de cette merveilleuse boisson? Tout a commencé au début du XXe siècle lorsque le Vietnam était sous la domination française. L'inventeur du café aux œufs, M. Nguyên Van Giang était barman pour l'hôtel (5 étoiles) Sofitel Legend Metropole.

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 2Le café-œuf au Café Giảng.


À cette époque, en raison d'une pénurie de lait au Vietnam, il a remplacé le liquide par du jaune d'œuf afin de faire un cappuccino. Après avoir inventé la recette, il a créé sa propre entreprise: le café Giảng.

Quelques années plus tard, deux autres cafés proposant cette savoureuse recette ont été ouverts par ses enfants; le café Đinh (près du lac Hoàn Kiêm) et le café Giảng qui se situent dans la rue Yên Phu. Aujourd'hui, ces deux lieux restent des choix de prédilection pour les locaux ou les touristes souhaitant déguster un café-œuf à Hanoï. Malgré sa longue existence, il reste, à travers le temps, toujours très apprécié des Hanoïens en raison de sa sapidité unique et du sentiment de nostalgie qu'il suscite.

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 3Entrée du Café Giảng.


Le patron actuel du Café Giảng est M. Nguyên Chi Hoà (62 ans) - le dernier-né de M. Giang (décédé en 1987).

S’il attire désormais énormément les touristes, le café à l’œuf fut un véritable pari à l’époque. En 1946, le café Giang situé au 39 Nguyên Huu Huân suscitait déjà la curiosité des vietnamiens. M. Nguyên Chi Hoà a déclaré que pour obtenir un bon café à l’œuf, il faut battredes blancs d’œufs de poulet à la main avec, du sucre, du lait, du café bouilli et un soupçon d’ingrédients secrets. Ce mélange donne une couleur brune et une odeur aromatique très remarquable au café.

Afin de réchauffer la boisson, la tasse de café est posée sur une autre d'eau chaude. Pour l’apprécier, ajoutez d’abord un peu de crème sucrée, puis dégustez lentement. La douceur, associée au gras et à l'amertume, procure une sensation surprenante.

Plutôt que d’utiliser à batteur à œufs, M. Nguyên Chi Hoà a fait le choix de bon aloi en les fouettant à la main, bien que ce processus prenne davantage de temps.

Aujourd'hui, cette boissons’est diversifiée et l’on peut découvrir en arpentant les dédales de Hanoï le café aux œufs et au cacao (cà phê trứng đá), aux œufs et aux haricots verts (đậu xanh trứng), aux œufs et au matcha (matcha trứng)... Le tout servi chaud ou glacé, selon le goût chacun.

Le bánh mì au pâté de Lan Ông (rue Cha Ca)

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 4Le bánh mỳ Lan Ông.


Face à l’arrivée des kebabs et autres tacos, le bánh mì, reste bien ancré dans la culturelle vietnamienne.Il en existe différents types comme celui aux œufs, aux brochettes de viande, à la saucisse, au pemmican… Parmi tous ces sandwichs, celui qui représente le mieux la capitale est sans aucun doute le bánh-mì au pâté.

Si vous demandez à un habitant qui vit dans le vieux quartier de Hanoï où il apprécie manger son bánh-mì, il y aura de grandes chances pour que celui-ci vous parle de Lan Ông, l’un des plus anciens et célèbres restaurant de Hanoï située au 8 rue Cha Cá.

Le pâté y est toujours succulent etpréservé au chaud dans une petite marmite, ce qui lui donne une saveur encore plus délectable. Ajoutés au sandwich, les oignons et la coriandre y ajoutent une saveur unique qui ne peut être confondue avec aucune autre.

    
Les ingrédients impeccables du +bánh mì+ au pâté.

Le Phở Sướng (26 Nguyên Hông)

En visitant le Vietnam et notamment sa capitale, il serait dommage de ne pas y goûter le Pho. Ce plat traditionnel en est devenu avec le temps un symbole gastronomique du pays. À Hanoï, les restaurants de Pho sont légion. Un des plus célèbre se nomme le "Phở Sướng": "Sướng" signifiant "très heureux". Selon le propriétaire du restaurant, ce nom vient tout simplement du fait que tous les clients y sont heureux et contents lorsqu’ils dégustent son Pho.

Le bouillon du restaurant est préparé durant plusieurs heures avec une petit astuce du chef afin de le rendre encore meilleur: le propriétaire a expliqué qu'en plus des épices habituelles, il y ajoute quelques cardamomes lui donnant son goût sucré et sa couleur marron clair.

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 5Un bol de phở sướng.

Les bols de nouilles aubœufy sont ainsi très parfumés, laissant un goût à la fois léger et appétissant. Deuxième astuce chuchotée par le chef: pour sa dégustation cette fois-ci, il est conseillé de prendre une petite cuillère de vinaigre au lieu du citron.

En y allant, vous comprendrez pourquoi le Phở Sướng porte ce nom. L’enthousiasme et l’énergie du personnel y ajoute également une touche positive et atypique à l’expérience. Pour le vérifier par vous-même, rendez-vous au 26 rue Nguyên Hông.

Le Chè 16 (16 Ngô Thi Nhâm)

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 6Le +chè+, dessert favori des Hanoïens.


 
Si le thé se compose d’une vaste gamme de boissons aromatiques obtenues par infusion ou percolation d’eau, le chè est quant à lui un mélange des fruits, de confitures, de lait…
 
Lorsque les fortes chaleurs arrivent à Hanoï, le chè se positionne comme le parfait désaltérant. Il existe beaucoup de sortes de chè, mais si vous appréciez les ingrédients traditionnels (haricots noirs, haricots verts, lotus…), le Chè Mười Sáu est l'endroit idoine pour vous.

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 7Vente du +chè+ au Chè 16.


Situé au croisement des rues Ngô Thi Nhâm et Lê Van Huu dans le quartier Hai Bà Trưng, Chè Mười Sáu est l’un des plus anciens restaurants de chè avec 30 ans d’existence. "Je fais partie de la deuxième génération de cette enseigne de +chè+", nous a confié son propriétaire actuel. Avant de partir, son père lui a non seulement transmis tout son savoir-faire, mais également à accueillir chaleureusement ses invités.

Avec un menu simple et des plats préparés avec soin, les clients sont nombreux à venir, malgré une apparence qui peut paraître vétuste.

10 à 25 milles dôngs seulement suffisent pour déguster un chè. Lorsque la chaleur se fait intense, il est recommandé de tester le chè noir. Une recette mélangeant graines de lotus, perles d'agar-agar noires, noix de coco et lait de coco. Et, lorsque la météo se fait plus fraîche, accompagnez votre chè d’un bánh trôi.

Le Bún chả (74 Hàng Quat)

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 8Le Bún chả Hàng Quat.

    
Un des plats immanquables à Hanoï est définitivement le bún chả. Il est généralement composé de vermicelles blancs ("bún") emballés dans des feuilles de bananiers durant la journée afin de conserver tout leur parfum,de boulettes de viande ("chả") ainsi que de quelques condiments tels que la saumure, la carotte, le chou-rave...

Il existe deux types de chả: le chả viên préparé à partir d’épaule de porc, et le chả miếng, travers de porc coupés en lamelles. Après avoir été marinés avec du sel, du poivre et d’autres épices, le chả est grillé au barbecue. C’est ce qui lui donne sa couleur brune et son goût braisé.

La gastronomie de rue comme marque du passé ảnh 9Bols de +bún chả+ en pleine saveur.


 
Le Bún chả Hàng Quat situé au 74 de cette même rue, est l’un des plus célèbres restaurants proposant ce plat à Hanoï. Malgré son espace étriqué, ce restaurant attire énormément de clients chaque jour. Ouvert de 10h00 à 14h00, il propose un bún chả doux et parfumé auquel vous pouvez ajouter quelques piments et de l’ail pour lui donner un goût plus prononcé.
 
Avec seulement 30 mille dôngs, vous pouvez avoir un déjeuner qui vous rassasie pour la journée. - CVN/VNA

Voir plus

Yên Nhi couronnée Miss Grand Vietnam 2025. Photo: Comité d'organisation de Miss Grand Vietnam 2025

Yên Nhi couronnée Miss Grand Vietnam 2025

Nguyên Thi Yên Nhi, 21 ans, originaire de la province de Dak Lak, sur les Hauts Plateaux du Centre, a remporté le titre de Miss Grand Vietnam 2025, surpassant 34 candidates lors de la grande finale qui s’est tenue dimanche 14 septembre à Hô Chi Minh-Ville.

L’ambassadeur du Vietnam en Israël, Ly Duc Trung prend la parole à l'événement. Photo: VNA

La cuisine et la culture vietnamiennes séduisent le public israélien

Le Club international des femmes en Israël (IWC Israel) a organisé le 14 septembre une conférence spéciale intitulée « Gastronomie, culture et tourisme du Vietnam », avec la participation du Professeur Nir Avieli, président de l’Association israélienne d’anthropologie et maître de conférences à l’Université Ben Gourion.

L'équipe vietnamienne des moins de 23 ans lors du Championnat des moins de 23 ans de l’ASEAN 2025. Photo : VFF

Le football professionnel relève les défis et explore les perspectives futures

Au cours de la dernière décennie, les équipes de jeunes du Vietnam, des moins de 17 ans aux moins de 23 ans, ont obtenu des résultats remarquables lors des tournois régionaux et continentaux. Cependant, malgré ces succès, les fondements du football professionnel restent fragiles, révélant des problèmes urgents qui requièrent une attention particulière.

Le stand du Vietnam au festival ManiFiesta 2025 en Belgique. Photo : VNA

Le Vietnam présent au festival ManiFiesta 2025 en Belgique

ManiFiesta 2025, festival annuel de la solidarité, de la musique, de la culture et des aspirations communes, s’est tenu les 13 et 14 septembre dans la ville d’Ostende, sous l’organisation du Parti du Travail de Belgique (PTB).

Le site commémoratif « Ceinture anti-américaine – Trang Lon », classé monument historique national, a été aménagé avec une maison d’exposition et un symbole de la victoire. Photo : VNA

Tay Ninh met en valeur ses sites culturels et historiques

Actuellement, la province de Tây Ninh (Sud) recense 223 sites classés au patrimoine, dont un site national spécial, 49 sites nationaux et 173 sites provinciaux. Afin de valoriser ce riche patrimoine, les autorités locales ont choisi de décentraliser la gestion en la confiant aux administrations de base. Cette approche vise à faciliter la préservation et la mise en valeur de ces trésors culturels et historiques.

Photo : VNA

Les cours de vietnamien au Laos perpétuent la culture

Au cœur du sud du Laos, Champassak est un haut lieu pour les familles vietnamiennes qui y vivent depuis des générations. Ici, enseigner leur langue maternelle aux enfants est une véritable mission pour préserver la langue et renforcer les liens entre le Vietnam et le Laos.

La cérémonie de mariage chez les Dao rouges à Lai Châu

La cérémonie de mariage chez les Dao rouges à Lai Châu

La cérémonie de « rước dâu » (accueil de la mariée) constitue un rituel central dans les mariages des Dao rouges du hameau de Nâm Sang, commune de Muong Than, province de Lai Châu (Nord). Malgré les vicissitudes de l’histoire, cette communauté préserve encore aujourd’hui des pratiques traditionnelles empreintes d’une forte identité culturelle. La mariée revêt un costume traditionnel aux couleurs éclatantes. La délégation du marié doit préparer un groupe de quatre musiciens jouant tambours et trompettes, élément indispensable de la cérémonie. Le son des instruments – trompettes, tambours, gongs et cymbales – résonne pour annoncer et célébrer l’événement, tout en rendant hommage aux ancêtres et au ciel.