Tran To Nga a affirmé qu’elle "poursuivra le combat pour les victimes vietnamiennes de l'agent orange", après avoir reçu des informations selon lesquelles le tribunal judiciaire d’Évry à Paris s’est dite incompétente pour traiter son dossier.
Maintenant, Mme Nga commence à lancer une campagne pour la mobilisation des sources financières pour poursuivre l'appel, prévu en 2024.
Née en 1942, Tran To Nga est une “Viet kieu” de France. Elle est originaire de la province vietnamienne de Soc Trang (Sud). C’est en tant que reporter de “Thông tân xa Giai Phong” (Agence d’information de Libération), un des deux organes prédécesseurs de l’Agence vietnamienne d’Information (VNA), qu’elle a été victime de l’agent orange.
Pendant les années de la guerre de résistance contre les agresseurs américains, elle a participé au champ de bataille du Sud et a été infectée par l'agent orange que l'armée américaine a pulvérisé sur le Vietnam. Un examen médical en France a montré qu'elle avait des niveaux de dioxine dans le sang supérieurs aux prescriptions.
Son procès contre les firmes américaines productrices de défoliants toxiques a débuté en avril 2014. Elle a perdu quatre ans entre 2019 et 2013 pour se préparer à ce procès.
En avril 2014, 19 entreprises américaines, dont Dow Chemical et Monsanto, ont dû comparaître devant la justice dans l'affaire tentée par Mme Nga devant le tribunal d'arrondissement d'Evry, en France. Certes en mai 2021, le tribunal d'Evry a rejeté la poursuite de Mme Nga.
Entre 1962 et 1971, l'armée américaine a épandu 68 millions de litres d'agent orange sur les champs et les forêts au Vietnam pour empêcher la progression de la guérilla communiste. De nombreux Vietnamiens ont été infectés par ce produit très toxique.
Cancers, malformations chez les enfants, destruction de la végétation, pollution des sols... Les conséquences sanitaires de la dioxine contenue dans l'agent orange se font encore sentir aujourd'hui. Mais comme beaucoup d'autres victimes, Tran To Nga n'a pas compris au début les risques d'une exposition au puissant défoliant.
En tant que victime de l'agent orange, Mme Nga comprend la douleur des personnes dans la même situation, elle essaie donc toujours de les aider. Elle a affirmé ne pas s'arrêter. Elle sera du côté des victimes de l'agent orange vietnamiennes "jusqu'à son dernier souffle".
"Ce sera mon dernier combat, et le plus difficile de tous", assure la femme qui se batte avec acharnement pour les victimes de l'agent orange vietnamiennes. -VietnamPlus