La fabrication du papier "dó" du peuple Muong

Autrefois, le papier poonah (connu localement sous le nom de papier « dó ») était principalement fabriqué pour les documents royaux, les peintures d'autel et les livres de prières. Aujourd'hui, l'artisanat de fabrication du papier « dó » est toujours préservé par les artisans de l’ethnie Muong dans la province septentrionale de Hoa Binh.

Hanoi (VNA) - Autrefois, le papier poonah (connu localement sous le nom de papier « dó ») était principalement fabriqué pour les documents royaux, les peintures d'autel et les livres de prières. Aujourd'hui, l'artisanat de fabrication du papier « dó » est toujours préservé par les artisans de l’ethnie Muong dans la province septentrionale de Hoa Binh.

L'artisanat de fabrication du papier « dó » du peuple Muong du hameau de Suối Cỏ, commune de Cao Son, district de Luong Son, se transmet depuis des siècles.

Le papier « dó » est connu pour sa légèreté, sa flexibilité, sa durabilité, sa résistance aux parasites, son absence de bavures lors de l'écriture et sa résistance à la déchirure ou à l'humidité. Aujourd'hui, il est utilisé dans les œuvres d'art populaire traditionnel vietnamien, les peintures folkloriques de Dong Ho, ainsi que dans la prise de notes et le stockage de documents.

L'Artisan Nguyen Xuan Chuc dans la Commune de Cao Son du district de Luong Son, province de Hoa Binh a dit que le processus de fabrication du papier « dó » est complexe, impliquant plus de 30 étapes et prenant au moins deux semaines. Ce papier, comparé à des articles similaires provenant du Japon ou de Chine, est plus flexible et plus durable.

Avec une histoire s'étendant sur des centaines d'années, à Hoa Binh, seul le peuple Muong produit ce type de papier. Pour créer une seule feuille, les artisans doivent réserver beaucoup de temps et d’efforts, car chaque étape est méticuleusement réalisée à la main.

Artisan Bui Thi Ly dans la Commune de Cao Son, district de Luong Son, province de Hoa Binh, por sa part, a exprimé : ''Nous utilisons de jeunes arbres pour fabriquer le papier « dó ». Ils sont coupés, débarrassés des feuilles et des branches, puis coupés en petits tronçons d'environ un mètre. Ensuite, l'écorce est décollée, nettoyée, puis bouillie avec de la chaux vive enveloppée dans un chiffon pour la ramollir et la rendre plus flexible. Elle est ensuite trempé pendant une journée.''

Le tourisme à Suối Cỏ pour découvrir la fabrication du papier « dó » est devenu une option attrayante pour les visiteurs nationaux et internationaux, qui leur permet  d'en apprendre davantage sur l'artisanat traditionnel, tout en aidant la population locale à préserver et promouvoir son patrimoine culturel unique.- VNA

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