Hanoï (VNA) - Placé sous le thème «Cinéma, humanité, adaptation et développement», le 6e Festival international du film de Hanoï (HANIFF VI) a eu lieu du 8 au 12 novembre. Il aura permis de donner un coup de projecteur sur les nouveaux talents et les meilleures œuvres du cinéma international et vietnamien.
Dans le cadre de ce 6e Festival international du film de Hanoï, 191 films (sélectionnées parmi plus de 400) provenant de 68 pays et territoires ont été projetées dans les salles obscures du Centre national du cinéma, du BHD Cineplex, du CJ CGV et du Galaxy. Situé tout près du lac de l’Épée restituée, le Mémorial des combattants qui se sont sacrifiés pour défendre la capitale durant la résistance anti-française, qui a accueilli ce week-end des séances de cinéma en plein air, était noir de monde. Au programme: Hội An - Trầm mặc phố (Hôi An - une ville aux rues calmes), Đình làng Bắc bộ (Les maisons communales du Nord), Quả bóng bay (le ballon volant), Bí mật của khu vườn (Le secret du jardin), Sự tích hoa thiên điểu (La légende de la fleur d’Oiseau de paradis), Sương mù (la brume), Hành trình thư pháp Việt (Le parcours de la calligraphie vietnamienne) et Maika - Cô bé đến từ hành tinh khác (Maika - la petite fille d’une autre galaxie). Thanh Thao, elle, n’a manqué aucune projection…
«J’étais là les trois soirs, pour voir les films, bien sûr, mais aussi pour interagir avec les organisateurs. Je constate en tout cas que les cinéastes vietnamiens deviennent de plus en plus professionnels. Leurs scénarios sont créatifs et ne tombent jamais dans la futilité… C’est bien, aussi, pour le cinéma vietnamien, d’avoir un festival comme celui-ci, qui lui permet de rayonner à l’international», nous a-t-elle dit.
Ce 6e Festival international du film de Hanoï sera en tout cas arrivé à point nommé, pour le cinéma vietnamien, qui se relève de deux années de vaches maigres dues à la pandémie, comme l’a très justement noté Ta Quang Dông, vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme.
«Ce festival est un événement cinématographique majeur de la région de l’ASEAN. Le Vietnam est l’un des marchés à la croissance la plus rapide, selon les estimations des experts américains et chinois, et le cinéma vietnamien est lui aussi dans une dynamique de reprise», a-t-il constaté.
Le jury, lui, avait choisi plus de 120 films de plus de 50 pays et territoires, dont 11 longs métrages et 20 courts métrages: une sélection rigoureuse, garante d’un haut niveau artistique. Pour Nguyên Hoàng Lâm, qui était lui même membre du jury, il s’agissait d’offrir au public une expérience aussi enrichissante que possible.
«Ces films sont les témoins des drames de notre époque. De par leur diversité, ils offrent au spectateur une réelle ouverture sur un ailleurs», nous a-t-il confié.
Les 11 longs métrages en compétition provenaient du Vietnam, de l’Inde, de la Pologne, de l’Iran, de la France, du Brésil, de l’Espagne, du Sri Lanka, du Myanmar, du Kazakhstan et des Philippines. Le Vietnam était représenté par Hoa nhài (Jasmin) de Dang Nhât Minh, une œuvre simple et délicate, qui nous montre des tranches de vie des habitants de Hanoï.
Vi Kiên Thành, le directeur du Département de la cinématographie, y aura forcément été sensible…
«Cette année, le comité populaire municipal attribue des prix pour un film sur Hanoï et pour un jeune réalisateur de moins de 35 ans», avait-il indiqué auparavant.
À noter qu’une exposition consacrée aux sites culturels de la capitale servant ou ayant servi de décors naturels a été organisée en marge du festival, qui, au-delà de sa dimension strictement cinématographique, contribue à faire rayonner l’image de Hanoï.-VOV/VNA